Dans une tribune publiée dans Fraternité Matin, le journaliste-écrivain et cadre du RHDP, s’est interrogé : « Pourquoi n’y a-t-il pas de sentiment anti-britannique dans les ex-colonies anglaises ? Peut-être parce que la Grande- Bretagne a su se retirer de ces pays et ne se croit plus obligée de chercher à régler leurs problèmes à leur place, d’adouber ou excommunier tel ou tel chef selon qu’il plaît ou non ». Extrait.
La France doit cependant comprendre que nos relations doivent évoluer, faute de quoi elle fera face à ce sentiment anti-français qui se diffuse dans tout l’espace francophone africain. Certes, la propagande russe qui convoite aussi nos pays y contribue grandement.
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Mais tant que la France ne comprendra pas que nous ne sommes plus des enfants, ses enfants, elle ne fera que paver la voie pour les Russes. Pourquoi n’y a-t-il pas de sentiment anti-britannique dans les ex-colonies anglaises ?
Peut-être parce que la Grande- Bretagne a su se retirer de ces pays et ne se croit plus obligée de chercher à régler leurs problèmes à leur place, d’adouber ou excommunier tel ou tel chef selon qu’il plaît ou non. La France doit aussi sortir de certaines ambigüités dans la lutte contre le terrorisme.
Je n’insulterai pas la France, ni mon intelligence, en insinuant que ce pays soutiendrait les terroristes qui sévissent dans le Sahel, comme l’ont fait les Maliens. Mais si j’étais un citoyen lambda de l’un de ces pays, je m’interrogerais sur la pertinence de la présence militaire française quand on voit comment le terrorisme s’est répandu dans tous ces pays depuis que les Français y sont arrivés avec leurs soldats et tous leurs moyens technologiques.
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Si la France ne change pas de logiciel, de nombreux chefs africains n’auront pas d’autre choix que suivre la vox populi.