La musique ivoirienne est en deuil suite au décès d’Eba Aka Jérôme, survenu dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 mars 2025 au Centre hospitalier régional d’Aboisso. L’artiste, originaire du Sud-Comoé, a marqué les années 1980 avec son titre emblématique « Trahison », qui a transcendé les frontières et fait danser des millions d’Africains.
Autodidacte, Eba Aka Jérôme a appris la guitare sur l’instrument de son père dans les années 1960. En 1978, il connaît un succès retentissant avec « Trahison », initialement chantée en agni et traduite ensuite en français par l’artiste lui-même. Ce morceau est devenu un classique de la musique ivoirienne et africaine. En plus de son rôle de chanteur et compositeur, il a été guitariste et chef de l’orchestre Sanwi Star.
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Malgré une santé fragile ces dernières années, Eba Aka Jérôme n’a jamais cessé de répondre présent aux appels de la scène, ses apparitions lors de cérémonies officielles étant toujours chaleureusement accueillies. Reconnaissant son apport à la culture nationale, le gouvernement ivoirien lui a accordé une pension mensuelle en 2014.
Sa disparition laisse un vide immense dans le paysage musical ivoirien. Les hommages affluent de toutes parts, témoignant de l’impact profond de son œuvre sur plusieurs générations de mélomanes. Eba Aka Jérôme restera à jamais une icône de la musique ivoirienne, et son héritage continuera d’inspirer les artistes et les amateurs de musique à travers le continent.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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