« Ce n’est pas un hypothétique corner, tiré à la 4e minute du temps additionnel officiellement fixé à une minute, après les deux temps de prolongation, qui aurait pu changer le cours de l’histoire pour le Mali » : c’est par ces mots que le journaliste-écrivain ivoirien André Silver Konan, grand supporter des Eléphants et initiateur d’une caravane de la Coupe d’Afrique et des Nations (CAN) dans certains villages et campements du pays profond de la Côte d’Ivoire, a commenté la colère des Aigles du Mali et de certains de leurs supporters. Ci-dessous, sa déclaration sur sa page officielle Facebook, suivie par plus de 600 000 abonnés, ce dimanche 4 février 2024, au lendemain de la rencontre.
Les Aigles du Mali et leurs supporters doivent accepter la situation, boire de l’eau et se calmer. Résumons. La Côte d’Ivoire n’a pas bénéficié d’un penalty, vous si. Ce n’est pas la faute à notre gardien, Yahia Fofana, s’il a réussi à enlever ce pénalty tiré par l’un de vos meilleurs joueurs, Adama Traoré. La Côte d’Ivoire a joué à dix, après le carton rouge justifié infligé à Odilon Kossounou.
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Je rappelle que la Côte d’Ivoire a terminé le match à 9 contre 11, après le deuxième carton rouge, pas très justifié (pour célébration de son but) contre Oumar Diakité. Dorgelès Néné, a marqué contre son pays d’origine, les Ivoiriens ne s’en sont pas offusqués. Ce n’est pas la faute à Simon Adingra, s’il a marqué le but égalisateur, à une minute du temps réglementaire.
Ce n’est pas la faute à Oumar Diakité s’il a marqué le deuxième but ivoirien, à minute du temps additionnel, suite aux prolongations. Les Eléphants étaient menés, ils jouaient à effectif réduit, et les Aigles ont été incapables de « tuer » le match durant 120 minutes. Ce n’est pas la faute à l’arbitre si après le temps réglementaire et la prolongation, les commissaires au match ont décidé que ce soit une seule minute de temps additionnel qui soit accordé, je répète, après 120 minutes de jeu.
Ce n’est pas la faute à l’arbitre si c’est au cours de cette minute de temps additionnel que le 2e but est arrivé. L’arbitre a même été gentil, de vouloir accorder encore du temps, alors qu’il aurait pu siffler juste après le but qui est intervenu à la 121è minute. Les corners, les Aigles du Mali en ont eu plusieurs, sans pouvoir les transformer en but, ce n’est pas un hypothétique corner, tiré à la 4e minute du temps additionnel officiellement fixé à une minute, après les deux temps de prolongation, qui aurait pu changer le cours de l’histoire pour le Mali.
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Non, la Côte d’Ivoire n’est coupable de rien. Il faut vous en prendre à votre orgueil et votre forte volonté de « casser » de l’éléphant, qui vous a fait perdre une notion essentielle : pour un match de haut niveau, la tactique est très importante. Emerse Faé l’a compris, Eric Sekou Chelle non. Entre les Aigles et les Eléphants, l’histoire se répète. Dieu nous donne la bonne compréhension !
André Silver Konan