Les entraîneurs, éducateurs et cadres techniques du football en Côte d’Ivoire vont bientôt disposer d’une structure officielle pour défendre leurs intérêts. Le Syneecatef-Ci (Syndicat national des entraîneurs et cadres techniques du football en Côte d’Ivoire) verra en effet officiellement le jour le 19 janvier 2023, à la Bourse du Travail de Treichville à la faveur de son assemblée générale constitutive. Parmi les initiateurs de cette grande première en Côte d’Ivoire, Kouadio Georges, ancien sélectionneur national, a expliqué le bien-fondé de ce syndicat.
Pour le technicien ivoirien, il est temps que les acteurs du football ivoirien s’approprient la loi 2014-856 du 22 décembre 2014 qui permet la professionnalisation du sport. Selon lui, la création de ce syndicat a été motivée par le constat amer sur le terrain. « Beaucoup de nos collègues n’ont même pas de contrat de travail. Ils sont utilisés comme des vaches à lait qu’on utilise et qu’on laisse après. J’ai été moi-même victime et malheureusement il n’y avait pas de syndicat pour défendre mes intérêts.
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Nos entraîneurs sont maltraités. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de contrat. C’est ce que nous voulons changer. Il faudrait qu’il y ait un contrat type avec un certain nombre de volets qui permettent à l’entraîneur de travailler sans difficulté », a-t-il expliqué. Après avoir sillonné plusieurs villes de Côte d’Ivoire (11 régions au total, sans oublier le grand Abidjan) à la rencontre des entraîneurs et cadres techniques du football, il y a une unanimité sur la mise sur pied de ce syndicat. Kouadio Georges a également expliqué que ce syndicat aura d’autres missions outre la défense des intérêts des syndiqués.
« Il y aura de la formation, notamment sur le plan syndical qui est fondamental pour le syndiqué. Sur le plan de notre déontologie, nous allons éduquer nos adhérents pour qu’ils aient des comportements corrects avec les dirigeants même jusque dans la tenue vestimentaire. Il y aura l’assurance, la question de l’assurance qui sera plus globale en prenant en compte la vie des entraîneurs en dehors des stades. Il n’existe aujourd’hui pas de statut de l’entraîneur. Il doit être payé au diplôme mais également de son expérience », a-t-il ajouté.
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Pour finir, le technicien ivoirien a rassuré que ce syndicat ne vient pas contre l’intérêt des clubs ou pour briguer un groupement d’intérêt. « Nous allons travailler en collaboration avec la Fédération ivoirienne de football et aider les clubs à entrer de plain-pied dans le professionnalisme », a-t-il conclu
Fraternité Matin