Le 12 octobre 2025 marque le 19ᵉ anniversaire de la disparition de Douk Saga, de son vrai nom Stéphane Hamidou Doukouré. Né le 22 mai 1974 à Yamoussoukro et décédé prématurément à l’âge de 32 ans à Ouagadougou, au Burkina Faso, il laisse derrière lui un héritage culturel qui continue de marquer profondément la scène musicale ivoirienne et africaine.
Le père de la Sagacité
Fondateur du mouvement Coupé-Décalé, Douk Saga a révolutionné la musique ivoirienne au début des années 2000. Son style flamboyant, ses danses entraînantes et surtout sa philosophie de vie basée sur la « Sagacité » ont permis à une génération de jeunes de revendiquer leur réussite sociale avec fierté et créativité. Ce mouvement est rapidement devenu un phénomène culturel au-delà des frontières ivoiriennes.
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Le décès de l’artiste a suscité de nombreuses interrogations. Si certains de ses proches ont gardé le silence sur les circonstances exactes de son décès, d’autres figures du mouvement ont publiquement évoqué la maladie comme cause probable. Ces déclarations, jamais confirmées par des procédures officielles, ont ajouté une dimension tragique à la légende de Douk Saga.
Un héritage toujours vivant
Dix-neuf ans après sa disparition, Douk Saga repose au cimetière de Williamsville à Abidjan. Mais son esprit demeure vivant à travers le Coupé-Décalé, toujours populaire grâce à des artistes tels que ou Le Molare, qui ont poursuivi l’œuvre entamée par le « Président de la Sagacité ». Chaque commémoration est marquée par des hommages, des cérémonies et des rassemblements de fans venus honorer sa mémoire.
Une icône de toute une génération
S’il a parfois été critiqué pour son style de vie extravagant et ses provocations, Douk Saga reste pour beaucoup un symbole de réussite et de résilience. Parti de rien, il a bâti un empire musical en quelques années et a donné une voix à une jeunesse avide de reconnaissance.
Ce 12 octobre 2025, des fans et proches lui ont rendu hommage. Douk Saga n’était pas qu’un chanteur. Il était le visage d’une révolution culturelle. Son nom, sa musique et son esprit restent gravés dans le cœur des Ivoiriens.
Karina Fofana
Aicha Koné sur les tombes des artistes défunts Anaconda, DJ Arafat et Douk Saga – allbuzzafrica