Le troisième numéro des « Grands plateaux de l’Ujocci » a réuni, le vendredi 22 août 2025, les journalistes culturels autour de l’écrivain et chef d’entreprise Nabil Ajami. La rencontre, placée sous le thème « Littérature : dialogue universel entre les peuples », s’est déroulée à Jacobleu Art Gallery, à Cocody-II Plateaux.
Invité de marque de ce rendez-vous initié par l’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (UJOCCI), Nabil Ajami est revenu sur son parcours d’auteur et sur les motivations qui l’ont conduit à embrasser l’écriture. L’idée de son premier livre, « Les Libanais en Côte d’Ivoire – Entre fantasmes et réalités », est née lors d’un colloque sur la paix à la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Depuis, il a publié un second ouvrage, « La sagesse des nombres dans Kaïdara », confirmant son ancrage dans le champ littéraire. « Les livres et la littérature sont mes meilleures façons de voyager », a-t-il confié.
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Revenant sur la genèse de son premier essai, l’auteur a précisé que c’est en 2024, alors qu’il était invité à intervenir sur le thème « Migration et vivre ensemble », qu’il s’est lancé dans une vaste enquête. « Je me suis rendu compte qu’il y avait énormément de choses à dire, mais qu’il fallait pouvoir tout dire avec le respect que l’on doit à chacun », a-t-il expliqué. Son exposé, salué par l’auditoire, séduira le Professeur Jean Noël Loukou, alors secrétaire général de la Fondation, qui l’encouragea à transformer son travail en livre. La journaliste-écrivaine Agnès Kraidy l’accompagnera ensuite dans la concrétisation du projet.
À la surprise de l’auteur, l’ouvrage a rencontré un succès retentissant. « J’ai été moi-même surpris du succès du livre », a-t-il reconnu. Un livre qui aborde sans détour les réalités et les clichés autour de la communauté libanaise en Côte d’Ivoire, forte de 70 000 personnes. « Tu es courageux ! Comment tu peux aller parler des Libanais qui vivent en Côte d’Ivoire ? », s’est-il entendu dire, preuve de l’audace avec laquelle il a traité ce « sujet tabou ».

Son deuxième essai, « La sagesse des nombres dans Kaïdara », marque une autre étape de son itinéraire intellectuel. Profondément influencé par le penseur malien Amadou Hampâté Bâ, il a reconnu : « La lecture de ses livres m’a profondément transformé et guidé ». Ce livre, selon lui, s’inscrit dans la continuité de son premier ouvrage.
À l’image des éditions précédentes qui avaient accueilli Meiway et Jacobléu, ce numéro des « Grands plateaux de l’Ujocci » a constitué un espace d’échanges et de découvertes, salué comme « un moment riche d’apprentissage ».
Enfin, la gérante de Jacobleu Art Gallery, Carmen Bleu, a profité de la tribune pour annoncer une vente privée exclusive des portraits de l’artiste ivoirienne Mylène Amon, récemment entrée au Guinness record, prévue du 28 au 30 août 2025.
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