Bailly Silvestre Gallet dit Bailly Spinto, 73 ans, était le premier invité de l’émission Génération Icone, diffusée le vendredi sur Life TV. Il a profité de l’occasion pour expliquer la genèse de la chanson Anouhom, sortie dans les années 1970. Selon lui, tout est parti d’un incendie.
L’émission Génération Icône, diffusée sur Life TV, a ouvert son premier numéro avec une légende vivante de la musique ivoirienne : Bailly Silvestre Gallet, plus connu sous le nom de Bailly Spinto. L’artiste a profité de cette tribune pour lever le voile sur la genèse de l’une de ses chansons les plus emblématiques, Anouhom, sortie dans les années 1970.
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Selon le chanteur, tout est parti d’un événement marquant : un incendie survenu lors d’une prestation au Centre culturel de Treichville.
« Pendant que j’étais sur scène, le rideau a pris feu et les spectateurs ont commencé à fuir. C’était la débandade », se souvient-il. Déconcerté, il s’interroge alors : « Est-ce moi la cause du feu ? » Pris de doute mais habité par la force de sa mission artistique, il décide de se tourner vers les mânes pour leur demander protection et bénédiction.
« J’ai alors demandé aux mânes de me venir en aide, de prier pour moi pour que je puisse continuer de faire ce travail.», a-t-il expliqué.
De cette expérience naît Anouhom, un chant d’unité et de fraternité. « C’est ce que j’ai chanté à travers ‘’ Anouhom’’ qui veut dire : comprenons-nous, nous sommes tous des frères. Ivoiriens, non ivoiriens, comprenons-nous sur cette terre de Côte d’Ivoire qui est notre terre à tous », explique l’artiste avec émotion.
Issu d’une famille polygame, Bailly Spinto est le fils d’Albert Galet, dit Dèmingogo, qui avait quatre épouses et de nombreux enfants. Son parcours musical commence très tôt à l’école catholique Saint-Jean Bosco, où il intègre les Cœurs Vaillants, un groupe axé sur le chant et l’animation culturelle.
Très vite, ses influences musicales dépassent les frontières ivoiriennes. Bailly Spinto se passionne pour les rythmes et les voix de géants de la musique tels que James Brown, Otis Redding, Tom Jones, Elton John ou encore les Beatles. Ce métissage artistique a façonné l’originalité de son style, devenu au fil des décennies une référence de la musique ivoirienne.
Karina Fofana
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