A la faveur de la conférence de presse de lancement le jeudi 6 mars 2025 à Cocody à Abidjan de la 6è édition du « Didiga festival », qui aura lieu du 4 au 6 avril 2025 à Yacolidabouo, dans la région de la Nawa le commissaire général, Eugène Zadi, est revenu sur l’origine du Zouglou. Selon lui, quand on écoute le Zouglou, tout provient du Tohourou.
Il a affirmé que le Zouglou va être toujours au cœur du « Didiga festival ». « On va faire peut-être une ouverture aux autres mais il faut inculquer aux jeunes le Zouglou », a-t-il dit avant de revenir sur son origine.
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« Pour nous les profanes quand on écoute le Zouglou, quand on voit l’inspiration et la rythmique tout provient du Tohourou qui est un art traditionnel Bété, une poésie chantée. », a précisé le commissaire général.
A l’en croire, cette poésie chantée dénonce les tares de la société et donne des conseils à la communauté. « Le Tohourou signifie : ‘’Donne-moi des conseils’’ », a-t-il traduit.

Il bat en brèche la thèse selon laquelle le Zouglou est né dans les universités. « Ce n’est pas à l’université. J’ai vu quelque part que ce sont des élèves de Gagnoa les premiers initiateurs. Ces enfants sont venus du terroir pour se retrouver à Abidjan », a clarifié Eugène Zadi.
« Confrontés aux difficultés, ils ont créé cette musique (le Zouglou) qui est une critique sociale. « Le Zouglou dit ce qui ne va pas dans la société », a conclu le commissaire général du festival. Il a fait savoir que le Professeur Adom a fait une thèse sur le Zouglou.
Soulignons que le Tohourou représente en pays Bété ce que le griot ou le Djéli, représente en pays Malinké. Le Tohourou est l’un des genres majeurs de la chanson populaire Bété. C’est un art venu du pays Wè.
Karina Fofana
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