Lors du deuxième atelier de la 5ème édition du Festival Nangnerki, qui s’est tenu le samedi 24 février 2024 au Gouvernorat de Sikasso, au Mali, Zoumana Bamba, chef de la Mission culturelle de la ville, a présenté des stratégies de préservation du Tata et de ses éléments associés. Selon lui, malgré tout, le Tata a su garder son authenticité.
Il a souligné que Sikasso possède un riche patrimoine historique et culturel menacé par des actions humaines et naturelles, rappelant que le Tata est classé au patrimoine culturel national et sur la liste indicative des sites maliens pour le patrimoine mondial de l’UNESCO.
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Il a exprimé son regret quant à l’aménagement et à l’occupation des flancs des vestiges du Tata, ainsi que des champs de cultures et des passages à proximité. À l’intérieur du site, divers commerces et installations ont émergé, compromettant son intégrité. Bamba a noté que des titres fonciers sont attribués à des particuliers par l’administration malienne.
Faisant la synthèse, le patron de la mission culturelle de Sikasso (Zoumana Bamba) a estimé qu’en dépit de ces agressions de toute part du site, il a encore de l’espoir. Pour lui, « le Tata a su garder son authenticité. Et ce, par rapport à sa situation et son emplacement, aux matériaux, à sa forme quadrangulaire etc.
Pour sauvegarder le site, Bamba a proposé des rencontres entre les autorités locales, les services techniques et les acteurs culturels pour analyser les problèmes, organiser des visites guidées et promouvoir la sensibilisation du public. Malgré les défis, il a souligné que le Tata conserve son authenticité grâce à son emplacement, ses matériaux et sa forme quadrangulaire, même s’il reste seulement 42% de sa longueur initiale.
Bamba a souligné l’importance d’une collaboration pour préserver le patrimoine culturel et a regretté l’absence de budget dédié à la conservation du Tata. Il a appelé à l’action collective étant donné que le site est sur la liste indicative de l’UNESCO.
Le Tata de Sikasso, également connu sous le nom de Tarakoko localement, est une série de remparts construits initialement pour résister aux attaques de Samory Touré. Bien que construit sous le règne de Tiéba Traoré entre 1877 et 1897, le site est actuellement en état de dégradation avancée.
Sandrine Kouamé
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