À la faveur de l’anniversaire de décès de l’acteur Stéphane Zamavy, Yann Bahou lui a adressé une correspondance publiée sur les réseaux sociaux le jeudi 20 novembre 2025. Elle exprime le vide laissé par la disparition de son compagnon.
Trésor,
Je t’écris comme si tu étais là.
Comme si ton absence n’était qu’un souffle,
Et non ce vide qui me traverse tout entière.
Ce soir encore, tu ne réponds pas.
Plus de prières murmurées ensemble,
Plus ta voix, plus tes bras pour retenir mes nuits.
Seulement ce silence qui me griffe.
Quand tu me demandais comment j’allais après le décès de notre petit frère Marcel, j’ai dit “ça va”.
Mais je n’allais pas bien.
Je ne savais même pas nommer ma douleur.
Si j’avais su… j’aurais pleuré sur ton épaule.
Peut-être que ça t’aurait retenu un peu plus.
Je ne le saurai jamais.
Quatre jours après, tu es parti.
Depuis le 20 novembre 2024, chaque soir, j’ai attendu ton retour.
Le bruit de la clé, tes pas dans le couloir…
Mais il n’y a eu que le silence.
Un silence qui m’a cassée.
Je remercie Dieu pour la dernière chose que j’ai pu faire pour toi.
Elle est sacrée.
Elle me porte.
Elle te relie encore à moi.
Je m’accroche au Seigneur Jésus comme à l’unique lumière dans une pièce sans fenêtres.
Sans lui, je tomberais.
Tu me manques d’une façon que personne ne peut comprendre.
Je dors mal.
Je mange sans goût.
Je marche comme si je te cherchais quelque part dans la nuit.
Je ne suis plus vraiment moi.
Mais si c’était à refaire, je te choisirais encore. Encore. Toujours.
Dieu t’a mis sur ma route, et tu as tout changé.
Tu as rallumé une lumière que je croyais morte.
Tu m’as redonné envie d’aimer, profondément.
Merci pour ces années d’amour intenses,
De prières partagées,
D’alchimie qui dépassait l’entendement,
De passion,
De folie,
Et d’amour vrai, fort, indestructible.
Merci pour chaque instant où tu m’as choisie,
Pour chaque regard où tu m’as serrée sans me toucher,
Pour chaque mot qui a reconstruit des morceaux de moi.
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Les gens parlent.
Ils pensent savoir.
Ils ne savent rien.
Ils ne comprendront jamais ce que nous étions.
Tu me l’as dit tant de fois : « Tu es le choix du cœur ; ma petite part de Bonheur faite chair. »
Je garde tes propos comme un trésor.
Pour la suite, je reste tournée vers l’essentiel : DIEU.
Je continuerai ce que nous avons commencé.
Tu peux compter sur moi.
Je resterai cette dealeuse dont tu étais fier,
Cette battante que tu admirais.
Notre histoire ne s’efface pas.
Elle respire encore en moi.
Elle tient debout sur l’amour vrai,
Celui qui ne se raconte pas,
Celui qui se vit.
Et pour ceux qui disent que je pleure trop,
Que je devrais être plus forte, plus silencieuse…
Qu’ils sachent ceci :
Le jour où on distribuait le manuel
« Comment survivre à la perte de l’homme qu’on aime »,
Moi… je n’étais pas là.
Je n’ai reçu aucune notice.
Alors qu’ils supportent ma façon d’aimer,
Ma façon de manquer,
Ma façon de pleurer,
Ma façon d’évacuer mon chagrin.
Mon cœur n’a de comptes à rendre à personne.
J’avancerai, peut-être lentement,
Mais sûrement avec Jésus.
Et je deviendrai cette femme de valeur
Pour qui tu as toujours prié.
Là-haut, tu dois chanter,
Près des vingt-quatre vieillards,
Tout près du trône du Seigneur.
Cette pensée m’apaise.
Repose-toi, Prophète Daniel-Elie.
Tu l’as tant mérité.
On se retrouvera quand Dieu le voudra.
Et ce jour-là, on adorera ensemble.
Comme avant.
Comme toujours.
Love you.
Trésor de Tichou
Juju
Dad of Gemmy
Que DIEU te garde.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction
Côte d’Ivoire : L’influenceur et chanteur Dan Marcel est décédé il y a un an – allbuzzafrica




























