Dans une publication sur le compte Facebook de la plateforme de la Direction générale de la police nationale (DGPN) de Côte d’Ivoire, quatre individus ont été interpellées par la police, dont une enseignante au collège privé Richelieu de Kokrenou à Yamoussoukro et des collègues qui accusè à tort un chauffeur de taxi présenté comme un enleveur.
Suite à une publication sur les réseaux sociaux, faisant état d’une tentative d’enlèvement, le jeudi 04 mai 2023, de dame YNM, professeur au collège privé Richelieu de Kokrenou, des éléments du commissariat du 2ème arrondissement de Yamoussoukro se sont rendus au collège Richelieu où ils ont rencontré la supposée victime.
Dame YNM relate donc ceci:
Ayant fini les cours , elle a arrêté un taxi-ville de marque Toyota, à destination du quartier 220 logements.
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Étant à l’arrêt et en communication pour une commande d’achat de taxi, le taximan SS expliquait en malinké, qu’il avait des offres de taxis en ces termes « en cas doh soro ».
Dame YNM, ayant entendu cela est descendue du taxi et décide d’envoyer un message vocal à monsieur BKR, informaticien au sein du collège dans lequel elle exerce.
Elle a également informé son collègue LZP, qui à son tour a informé monsieur KKF censeur dans un collège.
Le message publié disait : « Urgence signalée:
À tous les personnels et élèves.
Évitez de monter dans ce taxi en circulation à YAKRO dont le numéro de la plaque d’immatriculation est le ….
Une collègue du collège privé RICHELIEU de YAKRO vient d’échapper à un enlèvement à l’instant. Après une lutte acharnée avec le conducteur de ce taxi, elle a réussi à se sauver. Passez l’information à vos proches. »
Nous avons immédiatement entrepris les recherches du taxi-ville et son conducteur que nous avons retrouvé.
Après les différentes auditions, il ressort qu’il n’en est rien d’un enlèvement. Il n’y a jamais eu de lutte acharnée entre le taximan et la dame professeur.
Avant de monter dans le taxi ville qui était en arrêt, le taximan était en communication. Madame le professeur, assise sur la banquette arrière a imaginé que la conversation du taximan en malinké se rapportait à elle. Immédiatement, elle est descendue du taxi en prenant l’immatriculation et a fait un message audio qu’elle a transféré à BKR, informaticien au sein du collège dans lequel elle enseigne en demandant à celui-ci de faire une publication sur les réseaux sociaux.
Ce dernier s’est exécuté sans chercher à vérifier les faits. Il a également fait écouter l’audio à monsieur LZ, collègue de YNM. LZ à son tour a communiqué ces informations à monsieur KKF, censeur dans un collège.
Celui-ci a également fait un post en diffusant sur une plate-forme ces fausses informations. Dans son message audio, dame YNM affirmait avoir porté plainte au commissariat de Police du 2ème arrondissement alors qu’il n’en était rien.
Elle n’est jamais passée au commissariat, c’est plutôt le Commissaire qui après la publication est parvenu à la retrouver. Ces quatre personnes ont été conduites au Parquet de Toumodi pour diffusion de fausses informations.
La Police tient à rappeler que les personnes qui émettent ou relaient les fausses informations sont passibles de poursuites judiciaires.
NDLR : le titre et l’introduction sont de la rédaction