Légende vivante du reggae africain, Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, était l’invité de l’émission Télé d’Ici ce vendredi 11 avril 2025, sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI). Le chanteur a profité de ce passage médiatique pour revenir sur ses débuts musicaux et les réactions contrastées de ses parents.
Face aux caméras, l’artiste a raconté comment il a longtemps gardé secrète sa passion pour la musique, notamment vis-à-vis de son père. « Mon père n’a jamais su que je chantais », a-t-il révélé. Il se souvient avoir enregistré une première chanson a cappella, inspirée par son amour pour sa grand-mère et la bénédiction parentale. Curieux de connaître l’avis de son père, il lui fit écouter l’enregistrement sans lui dire qu’il en était l’auteur. La réaction fut inattendue : « Il a dit que c’est une chanson qui va marcher. Il l’a écoutée sans savoir que c’était moi qui chantais », a-t-il confié avec un sourire nostalgique.
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Tiken Jah a également partagé la perception négative qu’avait la société à l’époque envers les chanteurs : « Avant, quand tu étais chanteur, on disait que ta place était réservée à l’enfer », a-t-il rappelé. Cette vision rigide aurait rendu difficile l’acceptation de son choix de carrière par son père.
En revanche, sa mère s’est montrée plus compréhensive. Un jour, lorsqu’il lui annonça son envie de chanter, elle lui fit une demande singulière. « Elle m’a dit : j’aime danser, mais promets-moi de ne jamais boire de l’alcool. », a-t-il affirmé. Une promesse que Tiken Jah affirme avoir tenue jusqu’à ce jour.
À travers ce témoignage intime, l’artiste engagé a offert un regard touchant sur ses premiers pas dans la musique, entre passion, discrétion et fidélité aux valeurs familiales.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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