Le nouveau livre de l’artiste malienne Rokia Traoré, Je suis née libre, paru aux éditions JC Lattès, dépasse largement le cadre d’une simple autobiographie. La chanteuse, reconnue sur la scène internationale, y dévoile un récit intime et saisissant qui se transforme en véritable plaidoyer contre un système judiciaire inéquitable et aveugle aux réalités humaines.
Le livre de Rokia Traoré, «Je suis née libre», paru aux éditions JC Lattès, n’est pas une simple autobiographie. Il s’agit d’un réquisitoire brûlant contre un système judiciaire à double vitesse et un témoignage poignant de la résilience humaine.
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L’artiste malienne, mondialement reconnue, y raconte sa terrible épreuve de détention dans le cadre d’un litige de garde d’enfant, une période marquée par l’injustice, l’humiliation et la solitude. Loin de l’apitoiement, Rokia Traoré livre un récit puissant et percutant. Elle ne cherche pas à se victimiser, mais utilise son expérience comme un miroir implacable des failles et des préjugés qui minent la justice.
Les détails de la vie carcérale, des menottes à l’odeur de la cellule sont dépeints avec une sobriété qui les rend d’autant plus violents. Pourtant, au milieu de cette obscurité, elle met en lumière les moments de sororité et d’humanité partagés avec ses codétenues, soulignant que la dignité peut fleurir même dans les lieux les plus inattendus. Le récit dépasse la simple affaire personnelle pour devenir un manifeste dénonçant la détresse des mères poursuivies et le mépris post-colonial ressenti par certains au sein des institutions occidentales.
Rokia Traoré, par sa plume, se mue en porte-voix. Elle offre non seulement une fenêtre sur la violence d’un système qui a failli la broyer, mais surtout la preuve éclatante qu’elle est, malgré tout, née libre.
Fraternité Matin
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction

























