De passage à Abidjan, l’artiste reggae ivoirien Souleymane Traoré, plus connu sous le nom de Solo Jah Gunt, s’est confié au quotidien Liberté. Installé à Paris depuis plusieurs années, le reggaeman poursuit une carrière internationale marquée par des collaborations scéniques prestigieuses et une fidélité assumée à la promotion du reggae africain.
À la question de savoir ce qu’il devient, Solo Jah Gunt se montre serein et déterminé. « Je vais bien grâce au Seigneur. Je travaille toujours pour la promotion de la musique reggae made in Africa, avec la même ferveur et la même passion qu’à mes débuts professionnels en 1990 », affirme-t-il. Une longévité qu’il attribue à la constance et à la foi, deux piliers de son parcours artistique.
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L’année 2025 restera d’ailleurs comme un moment fort de sa carrière. L’artiste cite en priorité sa prestation au Zénith de Paris aux côtés de la star jamaïcaine Buju Banton, un souvenir qu’il qualifie sans détour : « C’était fort ! ». À cela s’ajoutent plusieurs concerts partagés avec des légendes du reggae mondial, notamment Burning Spear, U-Roy, Antony B, Capleton et Sizzla. Des expériences qui confirment son ancrage sur la scène reggae internationale, notamment en France, en Allemagne et plus largement en Europe, où il continue de se produire régulièrement.
Ces rencontres artistiques ne doivent rien au hasard. Solo Jah Gunt explique que cette proximité avec les grandes figures jamaïcaines est le fruit du travail de son tourneur et producteur Garance, qui l’a régulièrement programmé sur les mêmes scènes et festivals que les artistes venus de Jamaïque. Une collaboration stratégique qui a permis à l’Ivoirien de s’imposer dans des circuits exigeants.
Au-delà du talent, l’artiste retient surtout l’humilité de ses pairs jamaïcains. « Quand on m’a présenté pour la première fois au grand U-Roy à Paris, il s’est levé pour venir me saluer. Une star véritablement humble », raconte-t-il, soulignant des valeurs humaines qu’il dit partager profondément.
S’il reconnaît que des projets de featurings ont été envisagés avec ces artistes, le temps n’a pas encore permis de les concrétiser. « Ce n’est que partie remise », assure-t-il, laissant la porte ouverte à de futures collaborations.
Aujourd’hui, Solo Jah Gunt se dit pleinement satisfait de son parcours. « Je n’ai rien à y changer. L’homme propose et Dieu dispose. J’ai fait du chemin sans soutien de réseau, en comptant sur mes propres actions », confie-t-il avec fierté.
Tourné vers l’avenir, l’artiste annonce des projets de concerts à Abidjan, ainsi que la volonté de faire découvrir au public ivoirien des œuvres déjà éditées en Europe. Mieux encore, un nouvel album de douze titres, récemment enregistré en France, sortira bientôt en Côte d’Ivoire, précédé d’un single. Une nouvelle étape pour ce guerrier du reggae africain, toujours fidèle à son combat musical.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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