Dans un témoignage livré à MNA Production, la chanteuse gabonaise Shan’L, de son vrai nom Channelle Lekogo, a brisé le silence sur une période sombre de sa vie marquée par une relation toxique. L’artiste, connue pour son personnage fort et confiant de « la Kinda », a révélé à cœur ouvert les blessures profondes causées par cette relation.
« Ma vie de couple a brisé l’estime que j’avais de moi », confie-t-elle avec émotion. Victime de violences verbales et physiques, Shan’L raconte avoir longtemps vécu dans une « déformation de la réalité », espérant un changement qui ne venait jamais. Elle évoque une dépendance affective, cette illusion que l’amour peut tout réparer, même l’inacceptable.
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Malgré la douleur, c’est une force nouvelle qu’elle a retrouvée : « Cette épreuve a réveillé en moi une flamme qui s’était éteinte. » Son personnage de scène, « la Kinda », est alors devenu un refuge, une armure. Mais derrière cette image, se cache une femme qui a souffert et qui, aujourd’hui, puise sa force dans l’amour qu’elle porte à son fils : « Dans ses yeux, je puise ma force et tout mon amour. »
Avec lucidité, Shan’L admet que les sentiments pour son ancien compagnon ne se sont pas éteints. Mais elle affirme désormais faire le choix du respect, de la paix et du bonheur. « Je t’aime, mais je pars », résume-t-elle avec dignité.

Par ce témoignage public, l’artiste espère encourager d’autres femmes à parler et à fuir dès les premiers signes de violence. « Celui qui ne dit mot consent. Et si ma voix peut changer les choses, alors qu’elle les change », a-t-elle ajouté.
Shan’L conclut son message avec un appel fort : « Aux filles, aux femmes : parlez. Et au premier coup, partez. Parce qu’un premier coup, souvent, en appelle un autre. » Un cri du cœur, porté par une femme devenue symbole de résilience.
Lucien Kouaho (stagiaire)