Le journaliste écrivain Serge Bilé a perdu son géniteur, Marcel Bilé, l’un des derniers pionniers de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) à l’âge de 90 ans. Dans une publication en date du mercredi 5 avril 2023, il explique sur son compte Facebook les « deux moments difficiles à traverser » « lorsque la mort frappe à notre porte ».
Lorsque la mort frappe à notre porte, emportant un ou une de nos proches, il y a deux moments difficiles à traverser.
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Le premier, c’est quand on apprend le décès. Même si on est préparé, ça reste un choc qui vous met par terre ou à l’envers.
Le second, c’est quand on inhume ou incinère le corps. On sait alors que la séparation est définitive, en tout cas ici bas.
Entre les deux, il faut vivre, malgré sa peine, car le monde continue de tourner et il ne sert à rien de mourir à soi, quand on respire encore.
Moi je continue de décrire tout ce que je vois dans des petites notes que je griffonne et mets de côté, en observant comment on prépare des obsèques par ici.
Je continue aussi d’écrire nuitamment, jusqu’à pas d’heure, en ressuscitant des héros du passé. Mes livres sont mes amis et il comble l’absence, dans l’attente du lendemain.
L’après-midi, avec mes frères et sœurs, je m’assoie dans la cour familiale pour recevoir les condoléances des parents et amis.
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Chacun de nous égrène ses souvenirs et ses anecdotes avec papa. On rit de découvrir des choses qu’on ne savait pas.
Derrière la rigueur du grand Marcel Bilé, derrière le personnage public, il y avait l’homme avant tout. On n’a jamais fini d’apprendre sur nos défunts…
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction