Le directeur du Grand théâtre de Dakar, Serigne Fall Gueye, a été obligé de revenir sur l’interdiction qu’il venait d’imposer au personnel féminin le 14 juillet 2025. Il l’avait justifiée par la mission « panafricaniste » de son établissement.
Le Grand Théâtre national du Sénégal s’est retrouvé au cœur d’une vive controverse après avoir interdit à son personnel le port de perruques, de greffes capillaires et la dépigmentation. Cette décision, justifiée par la direction comme un moyen de « promouvoir les valeurs panafricaines », a suscité une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux.
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De nombreux internautes ont dénoncé une atteinte aux libertés individuelles, certains allant jusqu’à tourner la mesure en dérision en proposant d’interdire également les vêtements occidentaux. Face à la pression médiatique et aux critiques grandissantes, l’institution culturelle a fait marche arrière, retirant la note incriminée.

Dans un communiqué, la direction a reconnu que la mesure comportait « un risque d’exclusion » et a insisté sur la volonté de promouvoir l’inclusion au sein de l’établissement.
Si certains soutenaient l’initiative, estimant qu’elle valorisait la beauté naturelle africaine, d’autres y voyaient une discrimination inacceptable. Le ministère sénégalais de la Culture a également pris position, saluant le retrait de la mesure et rappelant l’importance du respect des droits individuels.
Inauguré en avril 2011 par l’ancien Président Abdoulaye Wade le Grand Théâtre National a une capacité de 1800 places. Il a six étages, 206 pièces, notamment des loges, des salles de répétition, des bureaux, des salles de conférences, des locaux techniques, un centre de documentation, une salle de réunion, un grand hall d’exposition et de performance. Il est en effet, le plus grand théâtre d’Afrique de l’Ouest.
Karina Fofana