Après la rupture des câbles sous-marins le mercredi 13 mars 2024 occasionnant l’interruption des services internet, Maxime Tra, sous-directeur technique en charge des infrastructures terrestres chez MTN Côte d’Ivoire, a animé une conférence de presse le vendredi 24 mai 2024 à Abidjan-Plateau. A l’occasion de cette conférence de presse de rapport, il a indiqué qu’une solution alternative « plus sûr et fiable » a été adoptée.
Faisant le rapport de la réparation des câbles sectionnés le 13 mars 2024, Maxime Tra a annoncé à ses abonnés que l’opérateur a adopté une solution alternative ‘’beaucoup plus sûre et fiable’’, en plus des trois câbles traditionnels dont le WACS (West Africa Câble System). Il a précisé qu’il s’agit du câble dénommé ‘’2 Africa’’ pour éviter les situations chaotiques à l’avenir. À l’en croire ce câble est plus long.
Et ce, contrairement au WACS qui a un seul axe, Afrique du Sud vers l’Europe en passant par l’Afrique de l’Ouest. 2 Africa quant à lui, il a deux axes dont le WACS mais également celui de l’Afrique du Sud via l’Afrique orientale vers l’Europe.
« Ce qui fait deux chemins. Pour tirer des leçons de ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire, concernant l’architecture du câble WACS à savoir son itinéraire, le câble 2 Africa vient corriger cet itinéraire afin d’éviter que de telle situation puisse à nouveau couper ce câble. », a-t-il expliqué.
Maxime Tra fait remarquer que le câble WACS chevauche le canyon sans fond à plusieurs endroits contrairement au câble 2 Africa qui ne va pas chevaucher le canyon à plusieurs endroits. « En plus, il est situé très lion en mer pour éviter tous ces canyons et trous sans fond », a-t-il ajouté.
À son tour, le sous-directeur technique de l’opérateur en charge des opérations IP/Internet, Gerard Avoaka, a pour sa part détaillé les enjeux de cette opération.
Selon lui, l’objectif de l’opérateur des services télécoms, en investissant dans un quatrième câble, est d’améliorer la « disponibilité du service » pour le plus grand bonheur de ses abonnés.
Il a souligné que, « ce câble fait le tour de l’Afrique afin de nous garantir des connexions via les routes sud et nord en cas d’indisponibilité. Ainsi, multiplier le nombre d’accès en fibres sur les côtes ivoiriennes permettra d’assurer une haute disponibilité des services pour les Ivoiriens ».
Karina Fofana