Invitée sur le plateau de l’émission Showbuzz sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI), Khady Touré, animatrice, actrice, productrice et cheffe d’entreprise, s’est livrée sur son parcours et les défis qu’elle a dû surmonter pour bâtir sa carrière.
Khady Touré a expliqué que son ascension professionnelle repose sur une grande rigueur et une maturité acquise très tôt. « J’ai toujours été une personne très concentrée, c’est-à-dire que les épreuves que j’ai traversées m’ont rendue très mature et j’avais des objectifs que je me fixais très vite. Moi, je n’ai pas eu cette jeunesse où l’on s’amuse. Dès que j’ai commencé avec le cinéma, avec Marabout Chéri, et que ça a commencé à marcher, que j’ai fait L’Interprète 2 et que l’argent a commencé à rentrer, je me suis immédiatement lancée dans la vente en ligne en tant qu’entrepreneure », a-t-elle déclaré.
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Consciente que le succès ne repose pas uniquement sur la notoriété, Khady Touré a su diversifier ses activités. Selon elle, « en tant qu’entrepreneur, tu ne peux pas seulement exister en ligne, il faut trouver un local. C’est ainsi que j’ai étudié la communication et la gestion d’image. Aujourd’hui, je gère la communication de plusieurs personnes et personnalités. Il y a même des gens que j’accompagne dans leurs campagnes, ce qui me permet d’avoir un grand bureau. Ce bâtiment, je le loue, il n’est pas à moi. »
L’actrice n’a pas caché les difficultés qu’elle a rencontrées en tant que femme dans le milieu professionnel. « Quand tu es une femme, quand les gens veulent t’aider, ils demandent quelque chose en retour. Je suis quelqu’un qui, lorsqu’on me refuse de l’aide, au lieu de m’apitoyer sur mon sort, cela me galvanise. Il y a plusieurs personnes dans le cinéma qui m’ont fait des propositions », a-t-elle ajouté.
Aujourd’hui, Khady Touré emploie une quinzaine de personnes et assure leur rémunération avec une grille salariale bien définie. « Avec mes employés, tout se passe bien. Ils sont à peu près 15, et leur salaire commence à 350 000 francs CFA. Je ne paie pas mes femmes de ménage aussi cher que ceux qui travaillent au bureau. Parfois, il arrive que l’argent ne rentre pas, mais heureusement que je suis à NCI (Nouvelle Chaîne ivoirienne) et que je suis bien payée », a-t-elle conclu.
À travers son témoignage, Khady Touré illustre un parcours inspirant, marqué par la persévérance et une volonté inébranlable de réussir malgré les embûches.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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