Dans une publication de Serge Pacôme Didi, l’artiste populaire de la scène musicale ivoirienne, Petit Sako s’est récemment livré sur un pan méconnu de sa vie, révélant un passé intimement lié au football. Il affirme qu’il était l’un des meilleurs attaquants.
Avant d’être une voix connue du public, l’auteur de plusieurs titres à succès nourrissait un rêve bien différent : devenir footballeur professionnel.
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Originaire de Koumassi 05, Petit Sako confie qu’il était reconnu comme l’un des meilleurs attaquants de son quartier. « À 17-18 ans, j’ai été meilleur joueur du Mondialito », raconte-t-il. À cette époque, ses journées étaient rythmées par les entraînements intensifs au stade Robert Champroux et sur les terrains d’Abobo. Sa progression l’amènera même à évoluer au Stella Club d’Adjamé, dans la catégorie minime, où il confirmait déjà ses qualités de buteur.
Dans cette ascension prometteuse, un oncle joua un rôle déterminant. Séduit par ses prouesses balle au pied, ce dernier lui aurait discrètement promis de l’envoyer en France afin qu’il puisse poursuivre sa carrière sportive. Cette promesse devient alors une source de motivation profonde pour le jeune Sako, qui se donne corps et âme sur les terrains, porté par l’espoir d’un avenir européen.
Mais le destin en décidera autrement. « De patience en patience, cet oncle finit par décéder », confie l’artiste. Un choc qui marque un tournant décisif dans sa vie. C’est lors des obsèques de ce proche qu’il trouve l’inspiration de la chanson François, un titre devenu emblématique de son répertoire. « François, c’est juste un nom d’emprunt que j’ai utilisé pour m’adresser à mon oncle défunt », explique-t-il.
Dans ce morceau, notamment dans la partie chantée en kroumen, l’artiste livre un message fort de reconnaissance et de douleur : “mokotepleni won la Ooh”, qui signifie : « C’est pour toi, tonton, que j’avais tout accepté. Ta promesse m’a motivé à me donner à fond ». Une déclaration poignante qui révèle la profondeur du lien qui l’unissait à ce mentor disparu.
Le succès fulgurant de cette chanson agit alors comme une révélation. Petit Sako comprend que sa voie n’est plus celle du football, mais bien celle de la musique. « Avec le succès de cette chanson, j’ai fini par comprendre que c’était le chemin de la musique et non celui du football », conclut-il.
Aujourd’hui, Petit Sako incarne la preuve que les rêves peuvent changer de trajectoire, mais jamais d’intensité. De la pelouse de Koumassi aux scènes ivoiriennes, son parcours est celui d’un destin réécrit par l’émotion, la perte et la passion.
Lucien Kouaho (stagiaire)
Peti Sako signe son retour sur scène après un long silence – allbuzzafrica





























