À quelques jours de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a relancé le débat autour du rôle des figures religieuses dans la vie publique. À l’occasion, le Père Norbert Abekan a affirmé que beaucoup de prophètes font dire à Dieu ce qu’ils portent dans leur cœur.
On y voit le Père Norbert Abekan s’exprimer avec force sur la responsabilité des prophètes et lancer un appel à la paix.
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Dans son intervention, le prêtre distingue selon lui «les grands prophètes» authentiques des «prophètes» qui, dit-il, font dire à Dieu ce qu’ils portent dans leur cœur. «Il y a beaucoup de prophètes qui font dire à Dieu ce qu’ils ont dans le cœur», affirme-t-il, dénonçant des paroles apocalyptiques qui, selon lui, sèment la peur et attisent les tensions. Le Père Abekan reprend des propos alarmistes que certains attribuent à des révélations : «Beaucoup de prophètes font dire à Dieu ce qu’ils portent dans leur cœur. Ah oui, ça va chauffer, beaucoup de sang va couler… des têtes vont tomber dans la guerre», cite-t-il en relayant ces mises en garde puis invite à la prudence.
Visiblement préoccupé par le climat d’angoisse qui gagne des familles, il appelle les acteurs religieux et politiques à transmettre «un message d’espérance» plutôt que d’exacerber les craintes. «Si nous sommes de Dieu, transmettons le message d’espérance», insiste-t-il, relevait-on dans la vidéo. Le prêtre évoque la peur qui frappe les foyers : «On a déjà peur dans les familles partout. On a peur quand la nuit arrive.»

S’adressant ensuite aux responsables politiques et aux chefs traditionnels, le Père Abekan prie pour que «l’esprit de sagesse et d’intelligence» touche les dirigeants afin qu’ils œuvrent pour la paix. Il exhorte à ne pas attendre des cérémonies religieuses, comme le Vendredi saint, pour implorer la paix : «Demandons à l’esprit de sagesse… Que Dieu touche notre président. Que Dieu touche nos différents présidents… Que Dieu touche nos chefs dans les villages.»
Le prêtre fait également référence au Président Alassane Ouattara, souhaitant que la prière accompagne la conduite des affaires publiques et le développement national. Son appel s’adresse aussi aux chefs de famille, qu’il invite à ne pas devenir des semeurs de violence : «Que Dieu touche nos chefs qui sont aussi des pères de famille, afin qu’ils ne soient pas des terroristes dans les familles.»
Cette prise de position intervient dans un contexte électoral sensible, où les discours religieux et politiques sont scrutés pour leurs effets potentiels sur la cohésion sociale. Le message du Père Abekan, oscillant entre mise en garde contre les prophéties alarmistes et appel fervent à la prière pour la concorde nationale, illustre la responsabilité et la délicatesse des voix spirituelles en période électorale.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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