Hugues-Patrick Ossohou, connu sous le nom de Pat Sacko, figure emblématique du Zouglou ivoirien et le leader du célèbre groupe Espoir 2000. Invité à l’émission Carrefour Week-end sur Fréquence 2, ce samedi 18 janvier 2025, l’artiste a partagé un témoignage touchant sur l’influence déterminante de son frère aîné, le Commissaire Ossohou, dans son amour pour la musique, et plus particulièrement pour les genres Zouglou et Wôyô.
Selon Pat Sacko, tout a commencé avec son frère, alors lycéen au Lycée Moderne de Bonoua, qui lui a transmis sa passion pour la musique. « Le Commissaire Ossohou est mon frère aîné. Quand lui chantait, moi je ne chantais pas encore. Ce sont ses traces dans la musique que j’ai suivies. Chaque fois qu’il venait à la maison, il faisait naître en moi l’amour pour la musique », a confié le chanteur.
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Le Commissaire Ossohou, musicien amateur à l’époque, avait l’habitude de jouer de la percussion à la maison en compagnie de Bilé Didier, une autre icône ivoirienne. Ces moments ont marqué l’enfance de Pat Sacko et éveillé son intérêt pour le Zouglou et le Wôyô, genres qui dominent aujourd’hui sa carrière musicale.
Bien que le Commissaire Ossohou n’ait pas connu la notoriété de son cadet, il a laissé une empreinte indélébile dans le cœur et la carrière de ce dernier. « Il fut l’un des membres du groupe Zouglou Les Bavards. Peut-être que certains diront qu’il n’a pas eu un grand succès, mais il a fait son temps », a déclaré Pat Sacko avec fierté.
Même après son départ pour l’université au Bénin, le Commissaire Ossohou est resté un mentor pour son jeune frère, lui proposant des idées de chansons et l’encourageant à poursuivre son chemin dans la musique. Après son aventure musicale, le Commissaire Ossohou a suivi une autre voie en intégrant l’École de Police, devenant un officier respecté. Ce double parcours entre musique et service public illustre une vie riche d’expériences et de dévouement.
Pour Pat Sacko, la contribution de son frère aîné ne se limite pas à l’inspiration musicale. C’est un héritage familial et culturel qu’il s’efforce de perpétuer à travers ses compositions et ses performances avec Espoir 2000.
Le chanteur n’a pas manqué de remercier son aîné pour avoir semé en lui les graines d’un amour qui fleurit encore aujourd’hui sur les scènes ivoiriennes et internationales. « C’est de lui que je tiens mon amour pour la musique, du Zouglou et du Wôyô », conclut-il, avec une émotion palpable. Avec ces révélations, Pat Sacko rappelle que chaque grand artiste est souvent porté par une histoire personnelle et des influences parfois méconnues mais essentielles à leur ascension.
Ignace Konan (stagiaire)