Don Cherry, né à Oklahoma City dans l’Oklahoma et décédé le 19 octobre 1995 à Malaga en Espagne, d’un cancer et d’une hépatite. Alchimiste d’un jazz, il est le précurseur la « sono mondiale » qui a toujours transcendé les genres.
Né un 18 novembre l’Oklahoma en 1936, Don Cherry, comme son père possédait un club de jazz à Tulsa, il n’a pas tardé à s’intéresser à la musique. La trompette, tout d’abord, dès l’âge de 4 ans puis graduellement un étrange instrument qu’on appelle cornet de poche (ou cornet à pistons) qui lui permettra de concocter les sonorités si particulières qui feront sa marque de fabrique. Sans entrer dans les détails techniques, par sa forme en partie cylindrique et en partie conique, le cornet produit un timbre plus chaleureux que la trompette.
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Avant de s’aventurer sur des terres mélodiques parfois un peu austères, Don Cherry a fait ses classes dans le be bop, un genre créé par Dizzy Gillespie vers 1945 et qui suscitera la controverse à l’époque dans le jazz bien sûr et même quelques années plus tard chez les pionniers du rock comme Gene Vincent. Sa rencontre avec le saxophoniste Ornette Coleman, dans les années 50, a été déterminante. Elle lui permet de gagner ses premiers galons dans le jazz.
Il jouera ensuite notamment avec Archie Sepp ou Sonny Rollins. Bien avant que le vocable de world music ne voit le jour aux alentours de 1985, grâce notamment à Peter Gabriel et son festival Womad, Don Cherry se délectait déjà d’influences africaines, moyen-orientales voire même indiennes. Don Cherry était donc un précurseur ce qu’on appellera la « sono mondiale ».
Dans les années 1960, au sein du New York Contemporary Five, il jette (avec d’autres) les bases de ce qui deviendra le free jazz notamment avec « Shape Of Jazz To Come ». Comme beaucoup de jazzmen, il est alors tenté par la Vieille Europe. Il s’installe d’abord à Paris puis à Stockholm où il rencontrera sa femme Monika Kalrsson, une artiste peintre suédoise. C’est bientôt une ribambelle d’enfants qui entourent le couple dont sa belle-fille Neneh Cherry (qui l’a un temps accompagné sur scène) et son fils Eagle Eye Cherry (on se souvient de son « Save Tonight » de 1998), tous les deux bien connus des amateurs de musique.
A l’automne de sa vie, il s’intéressera au bouddhisme tibétain et apprendra même à jouer du tabla etde la sitar. En 1985, avec « Home Boy, Sister Out », il donné naissance à une de ses œuvres les plus accessibles aux parfums parfois funky. Don Cherry est décédé à Malaga (Espagne) le 19 octobre 1995 à l’âge de 58 ans.
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