Dans une récente déclaration, Ousmane Gbané, Directeur Général de l’Office National des Sports (ONS), a expliqué les raisons ayant conduit à refuser la remise des infrastructures sportives de la CAN 2023 au Comité d’organisation (COCAN) conformément aux principes de la CAF. Selon lui, cette décision visait à éviter l’abandon et la dégradation des stades après la compétition.
« Initialement, l’ONS devait remettre les infrastructures six mois avant la CAN et les récupérer huit mois après. Cela aurait laissé ces installations à l’abandon, risquant de tomber en ruine. En Côte d’Ivoire, nous avons récupéré ces infrastructures immédiatement après la CAN, ce qui a permis de les préserver », a-t-il déclaré.
A lire aussi : Héritier Doneng (ministre des Sports RCA) : « Rigobert Song a ce qu’il faut pour élever les Fauves »
L’ONS est responsable de 36 infrastructures, dont 32 sites sportifs tels que stades, piscines et espaces multisports, ainsi que 4 cités et hôtels construits pour la CAN. Parmi ces installations figurent les six stades principaux de la compétition : deux à Abidjan (dont le stade d’Ebimpé avec ses 60 000 places), et un dans chacune des villes de Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro et San Pedro.
Pour garantir leur entretien, l’ONS collabore avec une multinationale spécialisée. Selon Ousmane Gbané, le coût annuel d’entretien se situe entre 3 et 7 % de l’investissement initial. « Si cette marge n’est pas respectée, 70 % de la valeur des infrastructures pourraient être perdus en trois ans. Avec un entretien rigoureux, leur qualité peut être maintenue sur 15 à 30 ans », a-t-il expliqué.
Actuellement, les stades d’Abidjan ne sont pas loués pour des activités régulières, sauf pour des matchs programmés. Dans les villes de l’intérieur, les clubs peuvent utiliser les terrains pour 300 mille FCFA par mois, avec trois séances d’entraînement hebdomadaires.
En ce qui concerne les concerts, les stades ne seront disponibles qu’après l’acquisition de matériel de protection pour les pelouses. Les coûts de location pour ces événements sont calculés en multipliant le nombre de places assises par 1 000 F CFA. Par exemple, un stade de 20 000 places coûtera 20 millions F CFA.
Enfin, Ousmane Gbané a souligné l’importance stratégique d’accueillir des matchs internationaux en Côte d’Ivoire. « Nous cherchons à vendre l’image de la Côte d’Ivoire. Contrairement aux pays maghrébins qui proposaient des stades gratuits, nous demandons une simple contribution pour organiser ces compétitions. », a-t-il indiqué.
Lucien Kouaho (stagiaire)
Les Éléphants vainqueurs de la CAN 2015 à Idriss Diallo : « On a eu de la frustration…»