L’international ivoirien Nicolas Pepé, libre depuis son départ en juin 2024 de Trabzonspor (Turquie), revient sur les effets néfastes d’avoir été étiqueté « joueur à 80 millions d’euros ». Ce, après son transfert de Lille à Arsenal et assure qu’il veut encore montrer qu’il peut encore faire quelque chose.
Vous sortez d’une année pleine en Turquie avec Trabzonspor (3e place de Süper Lig, une finale de Coupe (2-3 contre Besiktas) et une victoire à la CAN avec la Côte d’Ivoire (2-1 contre le Nigeria). Cette saison vous a-t-elle relancé ?
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J’en garderai de bons souvenirs. J’ai joué, marqué quelques buts (6 en 23 apparitions) et vécu des matches dans des atmosphères incroyables. Retrouver le terrain, le vestiaire et la grinta, c’est le plus important.
Un an après votre départ d’Arsenal, estimez-vous, à 29 ans, que votre carrière est sur une pente ascendante ?
C’est ce que les gens disent : « il avait tout pour réussir là-bas mais il ne l’a pas fait. Du coup, c’est un échec.” Après mes années lilloises c’en est un, c’est sûr Mais on doit être capable de faire son autocritique sans l’attendre des autres, j’ai surtout un sentiment de revanche sur moi-même.
Vous vouliez vivre autre chose l’été dernier en quittant les Gunners ?
Oui, et je me foutais de l’argent. À Nice, je me suis assis sur 25 % de mon salaire. Je voulais juste jouer. J’aurais aimé résilier plus tôt dans l’été mais Arsenal ne voulait pas (il lui restait un an de contrat). Le discours, c’était : « On t’a acheté 80 millions, vis-à-vis des médias, on ne peut pas ». Ils demandaient de grosses sommes, donc ça capotait à chaque fois. Ils ont fini par accepter après la clôture du marché européen. Il ne restait que les pays du Golfe et la Turquie. Mais Arsenal n’a accepté de résilier qu’à la condition où je m’engageais à ne pas rejoindre l’Arabie saoudite. Question d’image. Et il y a eu cette offre de Trabzonspor
Un an après y avoir signé, vous êtes à nouveau libre. Trabzon a eu la gentillesse de ne me faire signer qu’un an. J’avais la possibilité de résigner, mais l’idée est de trouver un nouveau projet. L’Arabie saoudite ?
Je ne suis fermé à rien, mais je veux encore montrer que je peux faire quelque chose. Je n’ai pas fini avec l’Europe et le football.
Générations Nouvelles
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction