« Il se trouve que les investigations menées par une équipe pluridisciplinaire dépêchée sur place par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a permis de détecter que c’est une bactérie, à savoir le clostridium, issu de ce fétiche installé par les prévenus qui serait à l’origine de ce mal pernicieux qui a fait jusqu’à ce jour près d’une vingtaine de morts », a révélé Fraternité Matin, suite à l’affaire du fétiche de Kpo-Kahankro.
Jérôme Yao Kouakou, 40 ans, et Jean-François Kouamé Kouadio âgé de 70 ans, accusés par la justice de pratique de charlatanisme et troubles à l’ordre public à Kpo-Kahankro, village situé à 7 kilomètres de Bouaké, en venant de Yamoussoukro, ont été jugés et condamnés à 5 ans d’emprisonnement ferme.
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C’était le jeudi 9 février, au tribunal de première instance de Bouaké, lors d’une audience en flagrant délit. Ils ont écopé également d’une amende de 500 mille F Cfa. Avec cette condamnation, les deux prévenus qui n’ont pu s’attacher les services d’avocats pour les défendre sont ainsi reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés. Lors de leurs interrogations à la barre par le président du tribunal et le procureur, les deux prévenus ont reconnu qu’ils sont à l’origine du fétiche.
« C’est Jean-François Kouamé Kouadio que j’ai connu à travers sa sœur au quartier Kennedy de Bouaké qui a sollicité mes services, en tant que mystique, pour aller installer le fétiche dans sa cour au village en vue de protéger sa famille », a révélé Jérôme Yao Kouamé, le féticheur. Le vieux Jean-François Kouamé a confirmé effectivement que c’est lui qui a sollicité le féticheur.
« Mais j’ai émis des réserves. Je lui ai dit que souvent, quand on installe les fétiches, cela crée d’autres problèmes. Il m’a rassuré que son fétiche n’est pas fait pour nuire », s’est-il justifié. Toutefois, le féticheur s’est défendu bec et ongles pour essayer de convaincre le tribunal que son fétiche n’est pas la cause des décès en cascade constatés à Kpo-Kahankro. « Mon fétiche n’est pas fait pour tuer, mais pour protéger celui qui le détient. Je pratique ce métier depuis des années et je n’ai jamais eu de problème », a-t-il argumenté.
Le tribunal, après en avoir délibéré, a reconnu tous les deux coupables des faits pour lesquels ils sont poursuivis. Rappelons que depuis décembre 2022, il y a une série de décès au sein des habitants de Kpo-Kahankro.
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Il se trouve que les investigations menées par une équipe pluridisciplinaire dépêchée sur place par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a permis de détecter que c’est une bactérie, à savoir le clostridium, issu de ce fétiche installé par les prévenus qui serait à l’origine de ce mal pernicieux qui a fait jusqu’à ce jour près d’une vingtaine de morts.
Source : Fraternité Matin
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