La vie de Goulia Kplinda Ange-Morell, plus connu sous le nom de Morel, a pris un tournant inattendu ces dernières semaines. Ce, depuis sa rencontre avec le maire de la commune de Yopougon, Adama Bictogo.
Révélé par une courte vidéo montrant sa manière singulière de danser lors de la proclamation des résultats du BAC 2025, ce jeune homme de 27 ans est rapidement devenu une figure attachante sur les réseaux sociaux. Mais au-delà du buzz, son histoire illustre l’importance de la persévérance et du courage.
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Originaire de Yopougon et en situation de handicap, Morel traversait une période difficile, faute d’activité professionnelle. Déterminé à ne pas se laisser abattre, il a profité d’une rencontre amicale de football pour se rapprocher du maire de la commune, Adama Bictogo. Avec humilité, il lui a confié son souhait : trouver un emploi.
« Quand j’ai rencontré le Maire de Yopougon, je suis d’abord allé le saluer. Ensuite, en parlant avec lui, je me suis rapproché et je lui ai dit doucement : Papa, j’ai mon diplôme. Tout ce que je veux, c’est trouver du travail. Je ne demande pas beaucoup.
J’ai passé le BTS mais je n’ai pas été admissible. Par contre, j’ai obtenu mon BAC A. Avant de rencontrer le Maire, je jouais au football et je me débrouillais dans la vie, comme beaucoup de jeunes de Yopougon.», raconte-t-il avec émotion le 18 août 2025 sur les antennes de la Nouvelle Chaîne ivoirienne (NCI).
Bien que titulaire du baccalauréat série A, Morel n’avait pas réussi son BTS. En attendant, il se débrouillait dans la vie, jouant au football et multipliant les petits moyens de subsistance, comme nombre de jeunes de son quartier.
Touché par sa détermination, le maire Adama Bictogo a rapidement donné suite à sa requête. Le lundi 11 août 2025, Morel a été officiellement reçu à la mairie et embauché sur instruction du premier magistrat de Yopougon. Une nouvelle qui a été accueillie avec beaucoup de joie par sa famille et ses proches.
Conscient de la portée de son parcours, le jeune homme souhaite désormais encourager la jeunesse ivoirienne : « Je veux dire à tout le monde : ne perdez pas courage. On ne sait jamais d’où peut venir la chance. Continuez d’avancer avec un bon état d’esprit, un jour ça ira. »
Morel est devenu ainsi un symbole d’espoir et de persévérance. Son histoire témoigne de la force des rencontres et du pouvoir de croire en ses rêves, même dans les moments d’incertitude.
Lucien Kouaho (stagiaire)