L’Américaine Sydney McLaughlin-Levrone a marqué les esprits mardi aux Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo. En s’imposant avec une aisance impressionnante en 48’’29 sur le 400 m, elle a réalisé la meilleure performance mondiale de l’année, battu le record des États-Unis et s’est hissée au rang de 7ᵉ meilleure performeuse de l’histoire sur la distance.
Connue comme la reine du 400 m haies, discipline dont elle est double championne olympique (Tokyo 2021 et Paris 2024), McLaughlin-Levrone s’essayait pour la première fois sur un grand championnat au 400 m plat. L’expérience s’est révélée plus que concluante : toute en relâchement et en élégance, elle a dominé sa demi-finale de bout en bout, laissant ses rivales à bonne distance.
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Avec ce chrono stratosphérique, l’Américaine efface des tablettes le précédent record national de Sanya Richards-Ross (48’’70), championne olympique en 2012. Elle devance désormais des athlètes de renom comme la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo (48’’36), inscrivant son nom parmi les légendes de la discipline.
Derrière elle, seules six femmes ont couru plus vite dans l’histoire. McLaughlin-Levrone reste encore légèrement derrière la Française Marie-José Pérec, auteure d’un retentissant 48’’25 lors des Jeux d’Atlanta en 1996. Et elle demeure surtout à distance du mythique record du monde de l’Allemande de l’Est Marita Koch (47’’60), établi en 1985 et considéré comme intouchable.
En réalisant cette performance exceptionnelle dès les demi-finales, McLaughlin-Levrone confirme son statut d’athlète hors norme, capable de briller aussi bien sur les haies que sur le plat. De quoi nourrir les attentes pour une finale qui s’annonce déjà historique.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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