Les clubs de Ligi Kuu Bara se tournent de plus en plus vers la Ligue 1 pour leurs recrutements durant le mercato. Cela devient une véritable habitude, voire une tradition. Chamou Karaboué, Jean Charles Ahoua, Anthony Tra Bi… Ils ont tous rejoint l’élite du football tanzanien.
La connexion entre la Ligue 1 ivoirienne et la Ligi Kuu Bara de Tanzanie marche bien depuis quelques saisons. Les sillons tracés par Hermann Kipré et Serge Wawa en 2011 tiennent encore la corde. Depuis cette époque les clubs tanzaniens se plaisent à faire leurs emplettes dans l’élite du football ivoirien.
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A la faveur de ce marché des transferts, l’appétit force des recruteurs venus de ce pays d’Afrique orientale repart de plus belle. Ainsi, Jean-Charles Ahoua, grosse révélation de la saison sous les couleurs du Stella Club d’Adjamé a répondu aux chants de sirène du Simba SC. Le filiforme buteur des Magnans a signé un contrat de 2 ans avec l’un des clubs phares de Dar es Salam. Comme lui, Chamou Karaboué, en fin de contrat du côté du Racing Club d’Abidjan, s’est engagé avec les Rouge et Blanc.
Le défenseur central de 22 ans qui a fait toutes ses classes au RCA sera à sa première expérience hors de la Côte d’Ivoire, avec une belle revalorisation salariale, a-t-on appris. Singida Big Stars FC, un club inconnu du public sportif ivoirien, s’intéresse également à la filière ivoirienne. Classés 11ème à l’issue de l’exercice écoulé, les Jaune et Noir réalisent la bonne affaire en enrôlant le milieu de terrain Arthur Bada, les défenseurs Cyrille Andé et Anthony Tra Bi. Ces trois anciens joueurs de l’Asec ne seront pas dépaysés, d’autant qu’ils pourront être guidés par Serge Wawa, capitaine de Singida Big Stars FC, qui évolue en Tanzanie depuis plus d’une dizaine d’années.
Cet exode des joueurs locaux en direction du championnat tanzanien pourrait s’accroître, car Young Africans Sports Club, le grand rival du Simba SC, et Azam FC n’ont pas encore recruté son contingent de joueurs ivoiriens. Déjà le premier club cité compte dans ses rangs, Attohoula Yao et Pacôme Zouzoua. De même que l’international burkinabé Stéphane Ki Aziz, passé par l’Afad et l’Asec Mimosas avant de rallier le pays du Mont Kilimandjaro.
L’ATTRACTIVITÉ DU CHAMPIONNAT TANZANIEN C’est sûr, la Tanzanie est désormais une terre conquise par les Ivoiriens. Cette ruée peut s’expliquer par l’attractivité du championnat tanzanien où les salaires sont nettement supérieurs à ceux de la Ligue 1 ivoirienne. « Le marché tanzanien, c’est l’Eldorado. C’est le championnat en Afrique où les joueurs de Ligue 1 veulent aller en priorité. La Ligi Kuu Bara fait rêver. C’est un marché où il y a de l’argent, où il est facile d’évoluer. C’est un peu la poule aux œufs d’or pendant des années. Avec l’engouement autour du football local en Tanzanie, les clubs continueront à prospecter la Ligue 1 ivoirienne », assure Edisait Yao, agent de joueurs. Mieux, le pays qui s’apprête à co-organiser la CAN 2027 avec le Kenya et l’Ouganda continuera à investir des sommes faramineuses pour le développement de son football local.
Le futur que l’on nous décrit à l’ère postCAN 2023 semble si noir qu’on en vient à se demander si le football local peut en espérer quelque chose de bon. Peut-être de pouvoir garder les jeunes plus longtemps pour, à terme, augmenter la qualité de la Ligue 1. C’est tout un chantier !
Générations Nouvelles
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction
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