A la faveur du conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2023, sous la présidence du Président de la République, Alassane Ouattara, le gouvernement a décidé de ne prendre aucune sanction contre qui que ce soit pour l’état de la pelouse du stade Alassane Ouattara d’Ebimpé. « Personne ne sera sanctionnée; car la pluie est un phénomène naturel » a répondu Amadou Coulibaly, le Porte-parole du gouvernement.
Le stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, dont la construction a coûté 143 milliards de FCFA a été inauguré officiellement le 3 octobre 2020 avant d’être fermé 13 mois plus tard en raison de la mauvaise qualité de la pelouse. Malgré les travaux de réhabilitation effectués qui ont couté 20 milliards FCFA, il y a toujours des failles à 122 jours du match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). En effet, le match amical Côte d’Ivoire-Mali du mardi 12 septembre 2023 a été arrêté après 45 minutes de jeu. Et ce en raison de la pluie qui a rendu la pelouse impraticable.
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Cette situation a provoqué l’indignation de certains internautes qui ont vite proposé des sanctions à l’encontre des éventuels coupables. Pour des internautes, les travaux n’ont pas été exécutés par des professionnels.
Interrogé sur la question le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement a dit qu’on ne peut pas sanctionner le ciel.
« Je ne m’informe pas sur les réseaux sociaux car ce sont des lieux d’expression d’émotions. Un endroit où tout le monde est expert. Je ne vois pas comment vous sanctionnez le ciel. Je ne vois pas en quoi, pour un événement naturel, il faudrait prendre des sanctions (…). Partout quand il pleut les infrastructures sont dégradées. Je sais que les populations sont friandes de sacrifices, elles attendent qu’on coupe les têtes mais il faut savoir que les installations n’étaient pas prévues pour cette situation » a-t-il répondu.
Il a pris en exemple le cas de la Libye qui subit des inondations dues à des pluies diluviennes. « Personne n’avait prévu cette situation », a fait remarquer le ministre porte-parole.
A l’en croire, une réunion s’est tenue à la primature avec des experts pour régler la situation. « La CAF a eu raison de mettre la compétition en janvier, mois où il pleut le moins en Côte d’Ivoire », a fait savoir le ministre de la Communication.
Karina Fofana
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