La célèbre figure malienne Salif Keïta a annoncé sa démission du Conseil national de transition, où il avait été nommé en 2020, dans une déclaration rendue publique ce mardi 8 août 2023.
Le célèbre artiste Salif Kéïta n’est plus membre du Conseil national de transition. Le chanteur a cité des « raisons personnelles » pour expliquer son choix, bien que certains suggèrent que son emploi du temps chargé avec plusieurs engagements à l’étranger pourrait être un facteur. Cette décision a été acceptée par le président du Conseil, le colonel Malick Diaw, en pleine session extraordinaire qui a débuté le lundi 7 juillet.
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Salif Keïta avait exprimé précédemment son soutien au discours de souveraineté de la junte et avait publiquement demandé le départ des Casques bleus de l’ONU (Minusma), une demande désormais confirmée par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Certains observateurs estiment que la nomination de Salif Kéïta avait été précédée par ses critiques virulentes envers l’ancien président IBK, l’accusant d’être influencé par Paris. Ironiquement, l’artiste a une fille, Nantenin Kéïta, qui a remporté des médailles paralympiques pour la France en 2016.
Sa présence au sein du Conseil national de transition a souvent passé inaperçue, avec des absences répétées et un silence fréquent lors des sessions. Certains suggèrent qu’il aurait peut-être été plus judicieux de le remplacer par quelqu’un de plus actif, d’autant plus que les membres du Conseil, au nombre de 147, reçoivent mensuellement plus d’un million de FCFA, même s’ils ne se réunissent que périodiquement en session, à l’instar des députés élus.
Salif Keïta, un éminent représentant de l’afropop et de la World Music, âgé de 73 ans, est également connu pour son engagement politique. Depuis l’arrivée au pouvoir des colonels à la suite du coup d’État en 2020, il avait apporté son soutien à la junte et avait accepté de siéger au sein du Conseil national de transition, créé par la junte en tant qu’organe législatif durant la période transitoire en vue de préparer le retour des civils au pouvoir.
Karina Fofana
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