La Haute Autorité de la Communication du Mali (HAC) a annoncé, le 12 novembre 2025, le retrait immédiat des chaînes françaises LCI et TF1 de tous les bouquets de diffusion opérant sur le territoire national. Cette mesure fait suite à un Grand dossier diffusé le 9 novembre, accusé par l’institution de multiples violations des règles éthiques et juridiques encadrant les médias.
Selon le communiqué officiel signé par Hamidou Kéïta, secrétaire permanent de la HAC, le contenu incriminé, un reportage intitulé « Mali, les Djihadistes aux portes de Bamako » et « Mali, le nouveau fief d’Al-Qaida », présenterait des « manquements graves à l’éthique et à la déontologie », ainsi que des actes de « diffamation », de « diffusion de fausses nouvelles » et « d’apologie du terrorisme ».
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La HAC estime également que ce programme constitue une « incitation à la déstabilisation » et porte atteinte aux autorités maliennes. L’émission, d’abord diffusée sur LCI puis reprise par TF1 sur sa plateforme web, a été jugée contraire aux textes législatifs et réglementaires encadrant la régulation des médias au Mali.
En application de l’article 41 du décret n°2016-0715/P-RM du 14 septembre 2016 relatif au cahier des charges des entreprises de diffusion et de distribution de programmes, l’autorité de régulation rappelle que tout opérateur doit suspendre sans délai la diffusion d’un service étranger lorsque la HAC en fait la demande.
Ainsi, la HAC a ordonné aux distributeurs de mettre en œuvre cette suspension « dès réception » de la décision, et ce jusqu’à nouvel ordre. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes entre le Mali et certains médias internationaux, souvent accusés par les autorités de diffuser des informations jugées partiales ou contraires aux intérêts nationaux. Elle relance le débat sur la liberté de la presse, la sécurité nationale et les responsabilités des médias étrangers dans la couverture des enjeux sécuritaires au Sahel.
Karina Fofana
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