Après près de vingt ans d’interruption, la tradition du Kouroubi a fait son grand retour dans la ville de Sikasso, au cœur du Kénédougou au Mali. La célébration de cette journée emblématique a débuté cet après-midi avec une première étape marquante au Gouvernorat de Sikasso.
Organisée en partenariat avec le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, cette journée s’inscrit dans le cadre du projet « Culture Mali 2025 », initié dans le sillage de l’Année de la Culture décrétée par Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État.
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Le retour du Kouroubi a été marqué par une performance impressionnante : une quinzaine de jeunes filles en tenues traditionnelles, guidées par des femmes âgées, ont exécuté la célèbre danse devant une assemblée prestigieuse. Parmi les personnalités présentes figuraient Mme Kanté Marie Claire Dembélé, Gouverneure de la région, le Maire de Sikasso, le représentant du Mariété, le Président du Conseil Régional, des émissaires du Ministère de la Culture ainsi que des représentants des légitimités traditionnelles de la ville.

Danse royale du royaume de Sikasso, le Kouroubi est bien plus qu’un simple rituel. Il incarne l’histoire, la ténacité et la bravoure du peuple du Kénédougou. À travers ses chants riches en anecdotes et en récits légendaires, cette tradition séculaire perpétue le patrimoine culturel de la région. C’est précisément cet héritage que le projet Culture Mali 2025 ambitionne de restaurer et de valoriser.
Après cette première étape au Gouvernorat, les festivités se sont poursuivies avec une visite au cimetière des princes. La nuit promet une autre phase clé des célébrations : une grande cérémonie d’exhibition devant le grand vestibule de Sikasso, où la danse du Kouroubi continuera de vibrer au rythme de l’histoire et de la tradition.
Le renouveau de cette pratique ancestrale témoigne de la volonté des autorités et des acteurs culturels de préserver et de transmettre aux générations futures les trésors du patrimoine malien.
Karina Fofana