Trois mois après sa libération en février 2025, l’influenceuse ivoirienne Maa Bio, de son vrai nom Yelen Kouamé, vit une situation précaire. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, elle s’est confiée sur les difficultés qu’elle rencontre depuis sa sortie de prison, notamment pour se loger.
« On ne veut pas me donner de maison parce qu’on trouve que je ne suis pas solvable », déclare-t-elle, la voix empreinte de sincérité. Malgré son statut public, Maa Bio affirme faire face à la stigmatisation : « Personne ne veut me donner sa maison parce que je suis sortie de prison. »
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L’influenceuse explique vivre depuis plusieurs semaines dans une résidence où elle paie 40 000 francs CFA par jour. Une charge lourde qu’elle assume tant bien que mal : « Un mois, ça fait 1 million 200 mille francs. À côté de ça, je rembourse mes dettes, mes enfants vont à l’école, je dois m’habiller, manger et me déplacer. Vous pensez que c’est de l’amusement ? »
Loin de chercher à apitoyer son audience, Maa Bio insiste sur le fait qu’elle ne demande pas de compassion : « Je ne vous demande pas d’avoir pitié de moi parce que je ne fais pas pitié. » Pour elle, ces épreuves font désormais partie de son histoire, de son témoignage.
Son message soulève une problématique plus large : la réinsertion sociale des ex-détenus, souvent confrontés à des préjugés tenaces. À travers son témoignage, Maa Bio met en lumière un combat silencieux, celui de ceux qui cherchent à se reconstruire après la prison, mais qui se heurtent à la méfiance et au rejet.
Son courage à en parler publiquement pourrait bien contribuer à ouvrir le débat sur la place que la société ivoirienne accorde à la seconde chance.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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