L’histoire de Lucas Pérez, attaquant espagnol de 36 ans, rappelle que la gloire sportive n’immunise pas contre les drames personnels. Derrière les projecteurs du football européen, le joueur vit une épreuve familiale douloureuse, entre abandon, réapparitions intéressées et pressions financières.
Né en Espagne, Lucas Pérez est confronté très tôt à la solitude. À seulement deux ans, il est confié à la « Casa Cuna », un centre pour enfants abandonnés. Ce n’est que grâce à ses grands-parents paternels, alertés de sa situation, qu’il retrouve un foyer. Élevé par ces derniers, il se construit loin de ses parents biologiques. Cette enfance difficile façonne un tempérament combatif, qu’il mettra au service de sa passion pour le football.
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Repéré progressivement pour son talent, Lucas Pérez gravit les échelons jusqu’à rejoindre les grands clubs européens, notamment Arsenal entre 2016 et 2018. Mais ce succès attire des convoitises inattendues. C’est à ce moment que ses parents biologiques refont surface. Sa mère, absente durant des décennies, lui adresse un burofax notification légale en Espagne réclamant une compensation financière. Une initiative qui surprend le joueur, mais ne s’arrête pas là.
Son père, lui aussi absent durant l’essentiel de sa vie, réapparaît à plusieurs reprises avec, à chaque fois, des demandes pécuniaires. Dernier épisode en date : l’envoi d’un burofax au Deportivo La Corogne, où Pérez évoluait jusqu’en janvier. Son père y réclame un « soutien financier à vie », n’hésitant pas à engager une procédure contre son propre fils.

Face à cette situation familiale pesante et au manque de soutien ressenti au sein de son club, Lucas Pérez décide de quitter La Corogne en janvier. À l’époque, il évoquait pudiquement « une période personnelle difficile ». Il révèle aujourd’hui que la pression familiale et la plainte déposée par son père ont précipité cette décision.
Après un mois sans club, Lucas Pérez a rebondi au PSV Eindhoven, aux Pays-Bas. Un choix guidé par la volonté de tourner la page et de reconstruire sa carrière loin des tensions familiales. Pour lui, c’est un nouveau départ, sous le signe de la sérénité retrouvée.
Lucien Kouaho (stagiaire)