Dans une publication sur son compte Facebook, le journaliste Luc Perry Wandji s’est prononcé sur la crise qui secoue la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot) et le ministère des Sports. À l’en croire, les dirigeants de la Fecafoot ont le pouvoir de perturber la tranquillité du régime de Yaoundé.
À l’heure où je vous parle, les dirigeants de la Fecafoot – Officiel ont le pouvoir de perturber la tranquillité du régime de Yaoundé.
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S’ils crient à l’ingérence, tout s’arrête.
Au fond, dans la crise Minsep – Fecafoot, il fallu attendre très peu de temps pour que les choses se précisent et que la vérité se révèle.
Maintenant, tout est clair: nous n’en sommes plus à savoir qui détient le pouvoir : c’est bien la Fecafoot qui tient les manettes. C’est elle qui organise le match Cameroun-Cap Vert, du 08 juin prochain. C’est elle qui décide en dernier ressort de l’organisation technique de cette rencontre. Pas le Minsep.
Terminées, ces heures où les camerounais se demandaient qui dirige vraiment les Lions Indomptables…
Désormais, l’enjeu fondamental dans cette crise est ailleurs !
Samuel Eto’o peut-il pousser son culot politique, jusqu’au point de faire suspendre le Cameroun par l’instance faitière du football mondial, en dénonçant la « sorcellerie » du Minsep, pour nuire à Yaoundé dont le foot est prunelle des yeux ?
Autrement dit, Samuel Eto’o peut-il/veut-il infliger un affront politique au régime de Yaoundé, en dénonçant auprès de la Fifa toutes les gamineries de l’agrégé, l’intrusion de certains éléments des forces de sécurité, transformés en miliciens des oligarques de Yaoundé, le temps d’une nuit folle ??
Voilà, à mon sens, la question fondamentale, dans ce débat.
Celle qui aurait pu/dû être ouvertement adressée contre le pouvoir, si:
1- Un frange de l’opinion n’avait pas réduit la crise Minsep – Fecafoot à une petite querelle de garçonnets, en pleine cours de récréation ; où ils se crêpent le chignon. Sans plus.
2- Si acteurs de l’opposition (avec ses leaders), avaient eu le génie de politiser l’affaire en sa faveur, faisant par exemple de Samuel Eto’o, son cheval de Troie.
C’aurait été de bonne guerre. Un heureux rebondissement; Sorte d’apax existentiel de cette période pré électorale, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2025.
Luc Perry Wandji.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction