Après sa libération, l’influenceur ivoirien Lionel PCS s’est exprimé après sa sortie de prison, en adressant un message à ses bienfaiteurs et à ses détracteurs, un message de paix et de pardon.
Merci pour l’épreuve. Mon Dieu je te remercie de m’avoir éprouvé jeune. Parce que tomber tôt, c’est renaître lucide.
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Je n’ai aucun regret. Oui, j’ai fait la prison. Mais surtout, j’ai compris. Et quand tu comprends tu ne t’effondres pas. Tu t’élèves.
J’ai vu des traîtres, j’ai vu des profiteurs. Et quand je me suis assis pour réfléchir. J’ai compris que ce que je vivais ce n’était pas un hasard. C’était une réinitialisation stratégique.
Connaître le pire jeune t’apprend à viser plus haut que jamais. Ce que j’ai appris là-bas, aucune conférence ne me l’aurait transmis. Marcher sans bruit, penser sans orgueil.
Je n’ai pas laissé l’ego me dicter ma réaction. Même face à celui dont la vidéo a tout déclenché. J’ai nourri ni haine ni revanche. J’ai choisi de comprendre.
Parce que l’ego t’alourdit mais la compréhension te libère.
Aujourd’hui je ne reviens pas en victime. Je reviens en homme. Reconstruit en esprit raffiné. En présence dangereusement calme.
Je suis-jeune oui. Mais ma conscience n’a rien de précoce. Elle s’est forgée loin des projecteurs. Dans l’ombre dans l’épreuve, dans le réel.
Je n’avance plus avec l’insouciance de l’âge. Mais avec la gravité de ceux qui savent.
Que chaque pas laisse une empreinte. Et surtout j’ai vu clair en moi. Pas quand tout allait bien. Mais quand tout avait disparu. C’est là que j’ai su ce que je valais. Sans statut sans scène sans décor
Et la vérité. C’est que je me suffis. À ceux qui traversent encore l’épreuve de l’ombre. Je sais que vous verrez ce message. Je ne viens pas vous juger. Je ne connais pas l’histoire qui vous a mené là. Vous seuls savez ce que vous portez.
Je ne cautionne aucun acte. Mais je crois en la possibilité de renaître. Je crois en la force qu’un homme peut puiser dans le silence. Même quand il est brisé.
Avant de maudire l’épreuve, interrogez-la. Parfois Dieu vous retire du monde. Non pas pour vous punir. Mais pour vous protéger.
Aimez ce temps même s’il vous semble long. Il peut devenir votre saison de discernement. Apprenez. Lisez, écrivez observez.
Même une cellule peut devenir un miroir. Regardez-y vos erreurs, vos attachements, vos vérités. Ne gaspillez pas cette douleur, investissez-la.
Et le jour de votre sortie. Ce ne sera pas juste une porte qui s’ouvre. Ce sera l’émergence d’une version supérieure de vous-même. Merci à ceux qui ont prié pour moi. Pensé à ma lumière dans l’ombre. Tendu la main sans attendre de visage en retour.
Merci aux discrets aux loyaux. Aux vrais. Maca, je ne vous ai pas oubliés. Je reviendrai faire un gros don en silence. Pour honorer Dieu, et le respect que j’ai reçu là-bas. Silencieux.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction