Un atelier régional de formation des acteurs de l’industrie musicale sur l’exploitation de la musique en ligne a été organisé, hier, à l’hôtel Pullman. La filière musique doit s’adapter aux évolutions incessantes du numérique, qui en constitue l’une des niches les plus juteuses.
Cela passe bien sûr par la formation des acteurs de cette filière, notamment sur les nouveaux modèles économiques du secteur. D’où cet atelier de formation et de renforcement des capacités, qui s’est tenu, mardi à l’hôtel Pullman d’Abidjan-Plateau, grâce à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) et à l’Uemoa. Artistes, managers, producteurs, sociétés de gestion collective, organismes nationaux de lutte contre la contrefaçon, associations culturelles, autorités de régulation des médias de Côte d’Ivoire et des autres pays de l’espace Uemoa y ont pris part.
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C’est la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, qui a ouvert cette session. Selon elle, le secteur des Industries culturelles et créatives (Icc) dans la région doit se structurer. « Nous avons la responsabilité de trouver ensemble les mécanismes, afin de mettre en œuvre un écosystème ajusté à l’ère du numérique en adaptant le système de rémunération des plateformes étrangères au contexte africain (…) Il y va de l’avenir de notre musique, de nos auteurs, de nos artistes-interprètes, des producteurs et des managers, afin qu’ils vivent de leur art et que ce secteur continue de contribuer significativement au Pib de nos pays », a-t-elle déclaré.
Françoise Remarck a aussi profité de l’occasion pour affirmer l’engagement du gouvernement dans ce sens. « Cette activité est en lien étroit avec la feuille de route 2023 du ministère de la Culture et de la Francophonie qui ambitionne de prendre un projet de loi relatif à l’industrie musicale et actualiser 14 décrets en vue d’intégrer les canaux de diffusion numériques et leur mise en œuvre (…) La Côte d’Ivoire jouera sa pleine partition afin que notre écosystème soit un modèle réussi d’intégration », a-t-elle promis. L’atelier d’hier était donc d’une grande importance pour les États de l’Uemoa, comme l’a souligné le directeur général du Burida (Bureau ivoirien du droit d’auteur), Karim Ouattara.
L’un de ses objectifs est de favoriser au sein des huit États membres de l’Uemoa l’accès du public aux œuvres musicales et promouvoir l’offre légale de la musique en ligne. L’Ompi a été représentée par sa vice-directrice générale, Sylvie Forbin, qui a effectivement reconnu que ce chantier, visant à mettre en place une meilleure structuration des Icc, a besoin de normes et de formation. Selon elle, « il faut que les atouts de cette industrie profitent à ces acteurs ».
Le leadership régional de la Côte d’Ivoire en matière de développement de la filière musique s’affirme de plus en plus. En moins d’un an, cela fait la deuxième fois que le pays abrite une rencontre d’une aussi grande ampleur. Il faut ajouter que, depuis avril dernier, la Côte d’Ivoire assure la présidence du Conseil des ministres en charge de la culture de l’Uemoa. Le pays a aussi intégré, il y a quelques jours, à Paris, pour la seconde fois de son histoire, après 2015-2017, le Comité intergouvernemental pour la protection et la pro- motion de la diversité des expressions culturelles de l’Unesco.
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