Une cour d’appel en Californie a statué pour la relance des poursuites engagées par Wade Robson et James Safechuck contre Michael Jackson, qu’ils accusent d’abus sexuels lorsqu’ils étaient enfants.
Plus de 14 ans après sa mort, Michael Jackson reste visé par des accusations d’abus sexuels sur mineurs. Wade Robson et James Safechuck, deux Américains aujourd’hui âgés d’une quarantaine d’années, soutiennent que le chanteur les a abusés durant plusieurs années alors qu’ils étaient enfants. Les avocats de la star, décédée en 2009, n’ont cessé de clamer son innocence. Ils avaient jusqu’à présent pu s’appuyer sur plusieurs décisions de justice : à plusieurs reprises, des juridictions avaient estimé que les entreprises de l’artiste ne pouvaient pas faire l’objet de poursuites, celles-ci n’ayant pas à faire preuve d’un devoir de vigilance quant à ses activités.
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Les médias anglophones rapportent aujourd’hui que la donne a changé. Les plaignants, qui continuent leur combat judiciaire, ont obtenu gain de cause puisqu’une cour d’appel de Californie a statué vendredi qu’une société « qui facilite l’abus sexuel d’enfants par l’un de ses employés n’est pas exemptée d’une obligation positive de protéger ces enfants simplement parce qu’elle appartient uniquement à l’auteur de l’infraction ».
Les poursuites qui avaient été engagées par le passé sont donc susceptibles d’être poursuivies. Wade Robson et James Safechuck soutiennent que les entreprises de Michael Jackson avaient pour responsabilité de les protéger. Un avocat des plaignants, satisfait de cette décision, a noté que le tribunal avait annulé les précédentes « décisions incorrectes prises dans ces affaires », des décisions « qui étaient contraires à la loi californienne et auraient créé un dangereux précédent, mettant en danger les enfants ».
Son de cloche très différent du côté des avocats de la succession de l’artiste. Son représentant, Jonathan Steinsapir, s’est pour sa part dit « pleinement convaincu » que Michael Jackson était innocent, affirmant que les allégations étaient « contraires à toutes les preuves crédibles ».
Lucien Kouaho (stagiaire)
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