L’émission « Petit poteau Politique », diffusée le mardi 4 novembre 2025 sur Life TV, continue de susciter des réactions après le vif échange entre la chroniqueuse Isabelle Vovor et le jeune acteur politique Jean-François Kouassi. Ce dernier, recalé à l’élection présidentielle d’octobre 2025, a tenu à répondre avec fermeté aux critiques formulées à son encontre en direct. « Si j’étais le fils du Président Alassane Ouattara, peut-être que votre regard sur moi serait différent », a-t-il répondu à la chroniqueuse.
Taxé de « guignol politique » par Isabelle Vovor, Jean-François Kouassi a pris la parole pour dénoncer ce qu’il considère comme un préjugé social profondément ancré dans la société ivoirienne. « Bien sûr, je voudrais lui retourner la question : elle et qui ont ce sentiment ? Madame, permettez-moi de répondre. Peut-être que parce que je suis Jean-François Kouassi, que je suis né à Abobo, ma parole n’a pas la valeur que vous attendez ? » a-t-il rétorqué, sous les applaudissements d’une partie du public.
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L’ancien candidat n’a pas hésité à pointer du doigt la manière dont les origines sociales ou familiales influencent le regard porté sur les jeunes en politique. « Si j’étais le fils de Jean-Louis Billon, peut-être que je serais moins risible. Si j’étais le fils du Président Alassane Ouattara, peut-être que votre regard sur moi serait différent. Si j’étais né dans la famille du Président Henri Konan Bédié, vous m’auriez perçu autrement. Peut-être même que si j’étais le fils de Monsieur Dossongui Koné, vous m’auriez regardé différemment », a-t-il ajouté avec émotion.
Jean-François Kouassi a poursuivi en dénonçant une forme de mépris de classe à son égard. « C’est le propre de notre société : on vous colle une étiquette selon votre origine et on vous juge là-dessus. Chez vos confrères récemment, on m’a même quasiment dit que parce que je viens d’Abobo et que je n’ai pas 50 millions, je dois me taire », a-t-il regretté.
Ses propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, ont suscité de nombreuses réactions. Certains internautes ont salué le courage du jeune homme face à une attitude jugée condescendante, tandis que d’autres estiment qu’il cherche à jouer la carte de la victimisation. Quoi qu’il en soit, cette passe d’armes entre Isabelle Vovor et Jean-François Kouassi relance le débat sur l’égalité des chances et la perception des jeunes issus de milieux modestes dans la vie politique ivoirienne.
Rappelons qu’au cours de l’emission, l’animatrice avait indiqué que la posture de Jean-François Kouassi donne l’impression de quelqu’un qui cherche simplement une forme de notoriété.
« Depuis que vous êtes arrivé, je pouffe un peu de rire, parce que pour moi, je pourrais vous considérer comme quelqu’un de pas très sérieux, presque une sorte de guignol politique », avait-elle lancé, sous le regard surpris des téléspectateurs.
Lucien Kouaho (stagiaire)
























