Dans une publication sur son compte Facebook le mercredi 27 mars 2024 Irie Boli Bi a dénoncé le comportement des pays développés qui selon lui, ont une main mise sur les athlètes africains. Selon lui, avec leurs gros moyens, ils arrivent à nous « arracher » nos athlètes.
Ils sont si égoïstes et si méchants quand ils nous arrachent encore nos meilleurs athlètes. La trêve internationale a été l’occasion pour toute la planète footballistique de livrer des rencontres internationales amicales. À l’issue de ces différentes confrontations, deux faits nous marquent fortement.
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Le premier fait, c’est le choix des partenaires. Avant les équipes des grands pays de football, essentiellement les équipes européennes et celles de l’Amérique du Sud, jouaient entre elles parce qu’ayant sensiblement le même niveau de jeu. D’ailleurs, elles détiennent toutes les coupes du monde de football jouées jusqu’à présent. Et même la plupart des trophées majeurs des tournois internationaux de football.
Aujourd’hui, elles acceptent, même si c’est avec parfois une certaine condescendance, de jouer avec les équipes des autres parties du monde, essentiellement celles de l’Afrique et de l’Asie. Et ces rencontres montrent clairement que ces équipes qu’on qualifie à tort ou à raison, de petites équipes, ont nettement progressé et peuvent se mesurer aisément avec ces orgres du football mondial. Le Sénégal, champion d’Afrique à l’époque, n’avait-il pas battu le grand Brésil, détenteur du plus grand nombre de trophées mondiaux de football, en match amical ?
Hier, la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, a réalisé une performance identique, en battant en match amical l’Uruguay, deux fois champion du monde et deux fois également champion des jeux olympiques de football. Cela donne une idée nette des progrès réalisés par ces »petits » pays de football.
L’autre fait marquant, ( il n’est pas totalement nouveau), c’est la présence de plus en plus grande de joueurs d’origine africaine, dans les équipes européennes, plus de soixante ans après les indépendances. En effet, que ce soient la France, l’Angleterre, la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne et même l’Allemagne et l’Italie, chacun a sa colonie de joueurs noirs et arabes, qu’ils arrachent sans hésitation à leurs pays d’origine, usant parfois, toute honte bue, de leurs positions économique, financière et même politique, pour garder ces joueurs de qualité au détriment des pays d’origine, qui perdent ainsi des forces de leurs effectifs. Souvent ils prennent des joueurs dont ils ne savent même pas prononcer le nom et à qui ils octroient aussitôt leur nationalité dont l’acquisition pour les autres ressortissants africains, immigrants chez eux, est une véritable course d’obstacles.
Certes, il est loisible à chaque athlète de choisir « librement » le pays dont il veut porter les couleurs, dans sa majorité. Mais dans la pratique, nous savons tous ce qui est mis dans la balance. En effet, face à cette réalité, ils sont rares les jeunes joueurs dont les parents, en général, sont dans des situations administratives et financières délicates dans les pays européens, qui peuvent faire le choix de postuler pour leurs pays d’origine. Voilà pourquoi nous ne cesserons jamais de célébrer Didier Drogba, qui, en dépit des pressions de tous genres, a opté pour la Côte d’Ivoire à une période où la Côte d’Ivoire était ostracisée par la fameuse communauté internationale.
Vivement que cette loi du plus fort cesse dans le football, afin que les « petites » équipes que les « grandes » équipes écument, puissent bénéficier de l’apport de tous leurs athlètes de qualité dans les confrontations internationales.
Le Prince de Laboll, le tout premier député de la 3 ème République.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction