À seulement quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations 2025 au Maroc, une vive polémique vient assombrir la préparation des équipes africaines. Habib Beye, entraîneur du Stade Rennais et consultant reconnu dans le paysage footballistique, a dénoncé avec fermeté la décision de la FIFA de repousser la date officielle de libération des joueurs africains.
Lors d’une conférence de presse tenue hier à Rennes, l’ancien international sénégalais n’a pas mâché ses mots sur la décision de la Fifa d’accorder à l’Association européenne des clubs (ECA) la libération des internationaux africains mobilisés par la CAN le 15 plutôt que le 8 décembre.
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« Je trouve que c’est incorrect vis-à-vis des sélectionneur et des fédérations qui sont impliqués dans cette compétition très importante. Quand vous avez une date qui est entérinée sur le retour des joueurs en sélection, qu’il y avait une préparation mise en place, avec des fédérations qui ont bouclé des hôtels pour les matchs de préparation, et que cette information leur soit donnée aussi tard… C’est incorrect pour moi. Après, je suis sur la même logique que mes confrères de clubs : j’ai les joueurs jusqu’au 15 décembre, et en tant que coach de Rennes je suis content de les avoir, mais il faut aussi se placer de l’autre côté. Il faut considérer que c’est une compétition majeure en Afrique. Mais je ne suis pas surpris par ce qui se passe, par rapport à cette ingérence où on pense pouvoir impacter cette compétition au dernier moment, en la considérant que c’est une compétition mineure. Ça a déjà existé dans le passé », a fustigé l’ancien joueur de l’Olympique Marseille.
La nouvelle directive de la Fifa perturbe la planification des équipes nationales, dont certaines avaient programmé des stages et des matchs amicaux dès le début du mois. Selon Beye, cette injonction de l’instance mondiale du ballon rond a tendance à ne pas respecter le football africain : « En tant qu’ancien international, j’ai déjà vécu ce genre de choses. On a l’impression qu’on peut bouger cette CAN quand on veut, qu’on peut la placer où on veut, qu’on peut donner l’organisation qu’on veut. Ça ne se passe pas sur les autres fédérations ou sur les autres compétitions internationales. Tout le monde sait que la CAN a été placée là depuis très longtemps. Elle a été bougée à cette date pour la Coupe du Monde des Clubs. À partir de ce moment-là, tout le monde savait quand ça allait se jouer. »
« Si on nous avait demandé de libérer nos joueurs le 8 (décembre), on allait le faire. On fait partie des clubs qui n’ont mis aucune pression sur aucune fédération pour garder nos joueurs. Maintenant, ils vont rester jusqu’au 15 et on est très content de les avoir jusqu’au 15. Mais si on se place du côté des sélectionneurs et des fédérations, je trouve ça incorrect pour eux ». A moins de trois semaines de l’ouverture de la crème des compétitions africaines, les tensions risquent de s’intensifier.
Générations Nouvelles
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction

























