L’archevêque Guy Vincent Kodja était l’invité de l’émission Showbuzz sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI), ce mercredi 23 avril 2025. Profitant de sa tribune, il s’est exprimé sur la rivalité persistante entre deux figures montantes du rap ivoirien, Didi B et Himra, appelant à l’apaisement et à l’unité.
« Si ce que vous faites repose sur une base négative, cela finit toujours par s’autodétruire. Le conseil que je peux donner à ces jeunes, qui font la fierté de la musique ivoirienne et africaine, c’est de s’entendre et de se respecter, car il y a de la place pour tout le mondeSi ce que vous faites repose sur une base négative, cela finit toujours par s’autodétruire. Le conseil que je peux donner à ces jeunes, qui font la fierté de la musique ivoirienne et africaine, c’est de s’entendre et de se respecter, car il y a de la place pour tout le monde », a-t-il averti d’emblée, citant des exemples emblématiques du rap américain pour illustrer ses propos.
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« 2Pac, enfermé dans son image de gangster, n’a pas eu une longue carrière. Cela me rappelle Arafat, qu’on appelait le 2Pac ivoirien. Il est parti trop tôt. J’ai pleuré à sa mort, c’était un immense gâchis», a-t-il dit.
Pour Guy Vincent Kodja, les artistes ne doivent pas se laisser manipuler par le public, mais au contraire, guider leurs fans : « Il y a de la place pour tout le monde. Les mêmes qui écoutent Didi B peuvent aussi apprécier Himra sans qu’il y ait de polémique. Ce n’est pas normal qu’on veuille que l’un disparaisse. »
L’homme de Dieu a tenu à saluer le talent et le potentiel des deux rappeurs, tout en prodiguant des conseils individualisés. « Didi B est un artiste professionnel, structuré, discipliné. Qu’il continue ainsi. », a-t-il conseillé.
À Himra, il recommande de « respecter ses aînés », soulignant que ce respect n’enlève rien à la valeur d’un artiste. « Moi aussi, j’ai été une star dans la musique. Pourtant, Alpha Blondy est resté une idole pour moi, et je ne lui ai jamais manqué de respect», a-t-il ajouté.
Enfin, l’archevêque a conclu avec un message fort d’espoir : « J’aime Didi B pour sa politesse et sa rigueur. J’aime Himra pour sa discrétion et son potentiel. Ces deux artistes ont un avenir prometteur. Et je le répète : s’ils s’entendent, ils seront une force pour le rap ivoirien. »
Lucien Kouaho (stagiaire)