Baltasar Engonga, haut fonctionnaire équato-guinéen impliqué dans un scandale sexuel, est désormais confronté selon des sources à des conditions de détention plus strictes à la prison de Black Beach, à Malabo. Cette affaire, qui a conduit à son limogeage, continue de susciter une vive controverse dans le pays.
Surnommé « Bello » pour son apparence physique, Baltasar Engonga jouissait d’une grande influence à Malabo. Cependant, son arrestation préventive dans le cadre d’une enquête sur des détournements de fonds publics a révélé une autre facette de sa vie. Les enquêteurs ont découvert dans ses téléphones et ordinateurs des centaines de vidéos intimes, mettant en scène des rapports sexuels avec plusieurs femmes, dont certaines seraient les épouses de personnalités influentes.
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Fils de Baltasar Engonga Edjo’o, président de la commission de la CEMAC et ancien ministre d’État, Baltasar est également le neveu du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, ce qui ajoute une dimension politique à cette affaire.
Depuis novembre 2024, Baltasar Engonga est au cœur d’une enquête portant sur des transferts présumés de fonds publics effectués durant son mandat à la tête de l’Agence nationale d’investigations financières (ANIF). Les autorités le soupçonnent d’avoir détourné d’importantes sommes d’argent vers des comptes bancaires situés à l’étranger, notamment aux Îles Caïmans.
En attendant son procès, Baltasar demeure incarcéré à Black Beach, une prison connue pour ses conditions difficiles. Selon des sources, les autorités ont récemment décidé de renforcer les restrictions autour de sa détention.
Le scandale a pris une tournure personnelle lorsque, le 5 novembre 2024, une femme s’identifiant comme une des partenaires de Baltasar est apparue à la télévision nationale, TVGE. Le visage flouté, elle a dénoncé la diffusion non consentie des vidéos intimes. « Je voudrais savoir d’où viennent ces vidéos et pourquoi il les conservait sans mon consentement », a-t-elle déclaré, exprimant son humiliation et l’atteinte portée à son honneur.
Ce scandale, mêlant abus de pouvoir, détournements de fonds et atteinte à la vie privée, continue de secouer la Guinée équatoriale, mettant en lumière les défis auxquels le pays est confronté en matière de transparence et de justice.
Karina Fofana
Scandale des sextapes en Guinée-Équatoriale : Baltasar Engonga acquitté