Accusé d’irrégularités dans l’acquisition de son luxueux véhicule, une Lamborghini, la star ghanéenne de la musique, Shatta Wale, a été brièvement interpellée puis libérée sous caution.
L’affaire, survenue au début du mois d’août mais révélée seulement cette semaine, implique une Lamborghini appartenant au chanteur de son vrai nom Charles Nii Armah Mensah. Le Bureau ghanéen de lutte contre le crime économique et organisé a entendu l’artiste à la demande du FBI, dans le cadre d’une enquête transnationale.
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L’origine de cette affaire remonte aux États-Unis, où le Ghanéen Nana Kwabena Amuah purge actuellement une peine de sept ans de prison pour avoir usurpé l’identité de plusieurs fournisseurs et détourné près de 4 millions de dollars (2 261 784 604 FCFA) à des organismes publics et privés.
La justice américaine a ordonné la confiscation de ses biens, parmi lesquels figure la Lamborghini aujourd’hui en possession de Shatta Wale.
Convoqué et interrogé durant plusieurs heures à Accra, Shatta Wale a assuré n’être qu’un « propriétaire tiers » du véhicule, acquis en 2019 pour environ 150 000 dollars (84 816 922 FCFA). Selon lui, l’achat s’est conclu via un contact établi sur WhatsApp, dont il dit avoir perdu la trace.

Cependant, les autorités ghanéennes lui reprochent de ne pas avoir présenté de documents officiels justifiant la transaction.
L’artiste a été remis en liberté après le paiement d’une caution fixée à 10 millions de cedis ghanéens, soit environ 513 millions de francs CFA. La Lamborghini, quant à elle, devrait être transférée à la justice américaine conformément aux réquisitions du FBI.
Cette affaire, qui mêle showbiz et criminalité financière internationale, continue de susciter de vives réactions au Ghana, où Shatta Wale demeure une icône de la scène musicale.
Karina Fofana
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