L’ex-international ivoirien et artiste chanteur Gadji Celi a partagé un témoignage édifiant sur sa trajectoire entre sport, musique et investissement, appelant les jeunes artistes à la prévoyance et à l’intelligence financière. Il affirme que la musique et le football ont fait de lui un propriétaire de biens immobiliers.
Invité à s’exprimer sur son parcours, l’ex-capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire est revenu sur la façon dont il a su bâtir un patrimoine solide, grâce à ses deux passions : le football et la musique. « Pendant ma carrière de footballeur, je me suis essayé à la chanson. Je chantais pour mettre l’ambiance dans les vestiaires et dans le car », confie-t-il. C’est ainsi qu’il fut repéré par Georges Benson, connu dans le milieu artistique sous le surnom affectueux de « Le Boss ».
A lire aussi : Gadji Celi : « Didier Drogba mérite respect et considération »
Georges Benson, touché par son potentiel, l’oriente vers les studios d’enregistrement. Il fait appel au célèbre arrangeur Boncana Maïga pour accompagner Gadji Celi dans ses premiers pas professionnels. « À peine la chanson est sortie qu’elle est jouée partout », se rappelle l’artiste avec émotion.
L’année 1985 marque un tournant : Gadji Celi est intégré au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) et reçoit une offre cruciale. « Le Boss m’a proposé de choisir entre de l’argent et un appartement à Cocody. Sans trop réfléchir, j’ai opté pour l’appartement à la Cité des Arts. Aujourd’hui encore, il est là et me rapporte », souligne-t-il. Une décision judicieuse qui témoigne d’une rare clairvoyance.
Gadji Celi évoque aussi la générosité du président Félix Houphouët-Boigny, qui, après la victoire à la CAN 1992, a offert une maison à chaque joueur. Une troisième demeure viendra s’ajouter à ce patrimoine, achetée grâce à la prime du tournoi.
Ces choix avisés lui ont permis de générer des revenus même lorsqu’il vivait à l’étranger. « Je conseille à la génération actuelle d’artistes d’investir pendant qu’ils sont en activité », insiste-t-il. Et de conclure : « Nous, artistes, n’avons pas de pension à la retraite. Pendant que ça marche, il faut épargner, investir, pour se préparer aux périodes difficiles. »
Un message fort, porteur de sagesse, de la part d’un homme qui a su transformer son talent en sécurité durable.
Lucien Kouaho (stagiaire)