Gadji Celi, artiste musicien de Côte d’Ivoire, a accordé une interview à la chaine en ligne Actu. Il a expliqué que l’ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, au pouvoir d’octobre 2000 à avril 2011, était en train de prendre un décret contre la piraterie pour le bien être des artistes de Côte d’Ivoire lorsqu’il a été enlevé.
À la tête du Bureau Ivoirien des Droits d’Auteurs (BURIDA) qu’il administrait de 2009 à 2011, dans cette interview, il est revenu sur le chantier que l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo avait commencé pour les artistes, notamment dans le cadre de la lutte contre la piraterie. Selon lui, « le Président Laurent Gbagbo était en train de prendre un décret contre la piraterie pour les artistes de Côte d’Ivoire. Le Président était en train de signer le décret de la copie privée quand il a été enlevé ».
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Il a également expliqué les conditions dans lesquelles il est allé en exil. « Je suis chez moi et on me dit qu’il y a des gens qui viennent chez toi armés. On me dit de m’arranger pour ne pas qu’ils viennent me trouver. Si je ne prenais pas au sérieux la parole de François Kensy, je serais dans un dealem. J’ai donc pris mes enfants pour aller les déposer chez des gens que je connais. J’étais en train de les déposer quand on m’a appelé de mon quartier pour me demander de ne plus venir parce qu’ils ont pris ma maison », a-t-il confié.
« Ceux qui racontent leur vie peuvent continuer, je sais ce que j’ai vécu », a-t-il dit avant de rappeler qu’, «ils ont arrêté le Président Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 et je suis allé au Ghana le 23 avril ». « Je n’avais pas l’intention de partir c’est pourquoi je suis resté. J’étais PCA du BURIDA, président de l’UNARCI, j’avais les moyens de partir. Mais je ne me reproche rien », a fait savoir l’ancien capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire.
« Si pour avoir voté ou avoir choisi Laurent Gbagbo comme candidat, c’est un délit ; je ne suis pas content de ce qui s’est passé. C’est pourquoi ils sont venus tous me chercher et j’ai dit que je ne vais pas tant que Laurent Gbagbo ne sort pas de prison », a-t-il souligné.
J’arrive au BURIDA pour rassembler les artistes de Côte d’Ivoire pour qu’on sorte dans la léthargie dans laquelle on est. Parce que de fois, les artistes dormaient chez moi. Ils sont vivants, ils savent. Déjà à 5 heures du matin ma maison est pleine ainsi que ma cours. Je les intègre », a rappelé Saint-Joseph Gadji Celi. A l’en croire, on ne peut pas voir ça et dire qu’il a volé l’argent des artistes.
« J’ai les preuves papiers qui montent que j’ai investi l’argent au BURIDA pour que ça tourne. Donc j’avais l’argent. C’est pour que les artistes vivent que je l’ai fait », a-t-il rassuré. En claire, l’ex-président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (UNARTCI) ne semble pas reconnaître avoir détourné les cinq milliards de FCFA dont on l’accuse des caisses du BURIDA.
Karina Fofana
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