Le chanteur ivoirien Gadji Celi a apporté des précisions sur sa gestion du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) à Carrefour Weekend le samedi 4 janvier 2024 sur Radio Fréquence 2. Il a dit que son équipe et lui ont fait rentrer 1 milliard FCFA et plus dans les caisses du Burida.
Lors de son passage à l’émission Carrefour Weekend sur Radio Fréquence 2, le chanteur ivoirien Gadji Celi a tenu à éclaircir les polémiques entourant sa gestion à la tête du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA). L’ancien président du Conseil d’administration (PCA) de l’institution a révélé que son équipe et lui ont mobilisé plus d’un milliard de FCFA pour les caisses du Burida, à une époque où les défis étaient nombreux.
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Un contexte financier difficile
Gadji Celi a rappelé qu’à son arrivée à la présidence du Conseil d’administration, la situation financière du Burida était critique. « Lorsque j’ai pris les rênes, il y avait seulement trois millions de FCFA dans les caisses », a-t-il souligné. Avec son équipe, il a réussi à redresser les finances, injectant même des fonds personnels pour lancer certaines activités avant d’être remboursé.
Cependant, le contexte socio-politique de l’époque, marqué par une division du pays, compliquait la collecte des droits d’auteur. « Nous ne pouvions encaisser les droits que dans la zone sud », a-t-il précisé, mettant en lumière les limites opérationnelles auxquelles son équipe faisait face.
Des accusations mal fondées
L’ancien PCA a également exprimé son amertume face aux accusations portées contre sa gestion, notamment par certains artistes. « Ce qui m’a le plus surpris, c’est que ce sont des amis artistes qui ont animé des points de presse pour décrier ma gestion », a-t-il confié, tout en insistant sur la transparence de sa gouvernance. Selon lui, tous les paiements effectués par le Burida durant son mandat étaient documentés et signés.
En tant que président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartic), Gadji Celi s’est battu pour la privatisation du Burida, afin de le rendre aux artistes. « Pendant un an, sous ma gestion, le Burida a appartenu aux artistes », a-t-il affirmé. Toutefois, après son départ, l’institution est revenue sous le contrôle de l’État.
Pour lui, un dialogue avec les autorités est nécessaire pour que le Burida redevienne une structure au service exclusif des créateurs ivoiriens. « Il faut qu’on s’asseye à nouveau avec l’État pour discuter afin que la maison revienne aux artistes », a-t-il plaidé.
Gadji Celi a conclu son intervention en affirmant avoir contribué, comme ses prédécesseurs, à l’avancement du BURIDA et à la valorisation des droits des artistes ivoiriens. Il a appelé à une meilleure reconnaissance des efforts passés et à une collaboration plus fructueuse entre les artistes et les autorités pour le futur de la culture ivoirienne.
Rappelons qu’après 12 ans hors de son pays suite à la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, l’ancien capitaine des Éléphants, vainqueur de la CAN 92 au Sénégal, est rentré au pays le jeudi 20 juillet 2023.
Karina Fofana
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