Le rappeur Koba LaD, de son vrai nom Marcel Junior Loutarila, a été condamné ce mercredi 25 juin 2025 soir par le tribunal judiciaire de Créteil en France à six ans de prison ferme pour homicide involontaire aggravé, à la suite d’un accident de la route survenu en septembre 2024.
Âgé de 25 ans, l’artiste originaire du Congo-Brazzaville, connu pour ses trois disques de platine, était détenu provisoirement depuis neuf mois au moment de son procès. Le parquet avait requis une peine de sept ans. Il restera incarcéré, conformément à la décision du tribunal.
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Le drame s’était produit alors que le rappeur conduisait une voiture de sport à vive allure sous l’emprise du cannabis. Il avait percuté un camion à l’arrêt sur une bretelle de sortie d’une station-service. Le passager avant, un ami proche et styliste de l’artiste, a été tué sur le coup, tandis que la petite amie du défunt, assise à l’arrière, a été légèrement blessée.
Une attitude jugée « irresponsable »
Lors de l’audience, le procureur a fustigé le comportement de l’artiste, estimant que ses propos relevaient d’une « reconnaissance de façade » : « On a l’impression que M. Loutarila n’a pas compris que c’est lui le prévenu, qu’on lui reproche d’avoir tué M. Dogbey, qu’on lui reproche d’avoir blessé deux personnes. »
La défense, assurée par Mes Arthur Vercken et Stéphane Cherqui, a tenté de nuancer la gravité des faits, appelant le tribunal à prendre en compte la complexité du dossier. Le rappeur a exprimé ses regrets à la barre.
« De A à Z, je suis en faute… Par ma faute, j’ai perdu l’un de mes meilleurs potes, et c’est dur de vivre avec. », a-t-il avoué.
Une sanction sévère mais justifiée
Le tribunal a également annulé le permis de conduire du rappeur et l’a interdit de le repasser pendant dix ans, comme l’avait demandé le ministère public.
L’avocate de la famille Dogbey a rappelé la dangerosité du comportement de Koba LaD au volant, évoquant un casier judiciaire chargé avec notamment un précédent accident de la route à Marseille en 2020.
« La famille Dogbey ne veut pas que ça se reproduise, pour aucune autre famille », a-t-elle plaidé.
Les circonstances aggravantes de cette affaire, vitesse excessive et consommation de stupéfiants, ont pesé lourd dans la balance judiciaire, malgré les tentatives de la défense de relativiser leur impact.
Karina Fofana
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