Le chanteur ivoirien de reggae, Fadal Dey, de son vrai nom Koné Ibrahima Kalilou, a vivement réagi aux critiques suscitées par sa participation à des événements organisés par le parti au pouvoir, le RHDP. Dans une interview accordée à Intelligent TV, l’artiste a tenu à défendre sa liberté d’exercer son métier, quelles que soient les couleurs politiques de ses clients.
L’artiste a dénoncé le manque de reconnaissance de certains milieux politiques à son égard. « Durant tout le règne du Président Gbagbo, on ne m’a jamais appelé. Même pas pour une seconde de prestation », a-t-il rappelé avec amertume. À l’inverse, il affirme que l’actuel régime actuel (le RHDP) lui a offert des opportunités de se produire sur scène. « Voilà un pouvoir qui est arrivé et qui m’appelle pour des prestations, voulez-vous que je crache dessus ? », a-t-il dit.
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Face aux accusations de trahison ou d’opportunisme de certains fans ou observateurs, Fadal Dey a répondu sans détour : « Je nourris ma famille avec quoi ? Je paye ma maison avec quoi ? Je scolarise mes enfants avec quoi ? » Et de conclure fermement : « Sous prétexte que c’est un meeting RHDP, donc faut pas que je parte ? Je vais aller pian ! Si c’est le cas, faut plus que ces personnes écoutent mes chansons. »
Cette sortie médiatique intervient quelques jours après la présentation de son nouvel album intitulé « Ta Lumière », dévoilé le 25 avril 2025 à Abidjan. L’œuvre, qui comprend 26 titres, a été officiellement mise en vente le 28 avril. Ce projet marque une nouvelle étape dans la carrière de l’artiste engagé, connu pour son franc-parler et son attachement aux réalités sociales.
Fadal Dey semble ainsi assumer pleinement ses choix, tant artistiques que professionnels, tout en refusant d’être enfermé dans une posture politique. Un message clair à ceux qui l’accusent de compromission.
Lucien Kouaho (stagiaire)